Une avalanche dans le massif des Écrins, dans les Hautes-Alpes, a coûté la vie à sept alpinistes. Elle s'est déclenchée vers midi, dans un sommet très fréquenté par les amateurs.
Sept alpinistes ont été tués et un autre a été blessé, mardi 15 septembre, dans une avalanche qui s’est déclenchée dans le massif des Écrins, dans le sud-est de la France.
"La situation est dramatique, une fois de plus, dans ce massif", a déclaré le préfet des Hautes-Alpes Pierre Besnard lors d’une conférence de presse, en faisant allusion à deux précédentes avalanches meurtrières cette même année. "Les recherches ont été arrêtées. Les corps sont en cours de transport vers une chapelle ardente" sur l'héliport du peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM) de Briançon, a-t-il ajouté.
Les alpinistes étaient répartis en deux cordées de trois et une cordée de deux personnes. Au moins cinq des victimes sont originaires de deux pays européens différents. "Nous devons prévenir les autorités consulaires", a expliqué le préfet sans donner plus de précisions.
L’hypothèse du départ "d'une plaque à vent"
Le peloton de gendarmerie de Haute-Montagne de Briançon, un détachement de CRS, ainsi que deux équipes cynophiles et deux hélicoptères de la gendarmerie ont été envoyés sur les lieux du drame. Cette avalanche s’est déclenchée aux alentours de midi au Dôme de neige des Écrins (4 015 mètres), un sommet très fréquenté par les alpinistes amateurs en raison de sa facilité d'accès, sur la commune de Pelvoux. Le gardien du refuge situé à 3 170 mètres a donné l’alerte.
Interrogé sur les circonstances de cette avalanche, le lieutenant-colonel Christian Flagella, qui dirige le groupement de gendarmerie des Hautes-Alpes, a évoqué l'hypothèse "du départ d'une plaque à vent", c’est-à-dire d’une épaisse couche de neige accumulée par le vent qui rompt subitement en raison d’une surcharge. "Il y a beaucoup neigé ces derniers jours, on se trouve déjà dans des conditions hivernales", a-t-il dit précisé.
Le 1er avril, une avalanche avait tué deux skieurs autrichiens de 22 et 23 ans et un Italien de 24 ans au Col Émile Pic à Pelvoux (Hautes-Alpes). Quelques semaines plus tôt, le 24 janvier, quatre hommes et deux femmes, tous français et âgés de 58 à 73 ans, avaient également perdu la vie, emportés par une importante coulée de neige dans le Queyras (Hautes-Alpes).
Avec AFP et Reuters