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Crise migratoire : la Hongrie ferme le principal point de passage avec la Serbie

Alors que les migrants continuent d'affluer en Europe, la Hongrie a décidé de renforcer la sécurité à ses frontières. Le pays a fermé le principal point de passage qu'utilisaient les migrants arrivant de Serbie.

Le passage vers la Hongrie est de plus en plus difficile pour les migrants. Alors que plus de 190 000 personnes fuyant la pauvreté et la guerre sont entrées dans ce pays à partir de la Serbie depuis le début de l’année, Budapest a choisi de fermer, lundi 14 septembre, le principal point de passage entre les deux États.

Selon l’AFP, une quinzaine de policiers casqués ont pris position sur la voie de chemin de fer longée chaque jour par des milliers de migrants. Ils ont alors empêché leur passage, tandis que d’autres membres des forces de l’ordre tendaient des fils de fer en travers de la voie. Les policiers ont été rejoints par plusieurs dizaines de collègues, pour certains à cheval, ainsi que par des militaires en treillis, alors que des hélicoptères survolaient la zone.

Voyant que le passage n’était plus libre, de nombreux migrants ont éclaté en sanglots. Ce lieu voyait transiter la quasi-totalité des migrants pénétrant en Hongrie depuis la mise en place par Budapest d'une clôture barbelée sur les 175 km de la frontière serbe.

L’autorité hongroise du transport a par ailleurs annoncé la fermeture de l’espace aérien près de la frontière serbe en ajoutant que celle-ci n’allait pas affecter le trafic international de passagers.

Une nouvelle législation

Cette fermeture intervient à la veille de la mise en place d’une nouvelle législation en Hongrie destinée à rendre sa frontière avec la Serbie infranchissable pour les migrants. À compter de mardi, les autorités recueilleront et examineront les demandes d'asile à la frontière avec la Serbie.

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Les demandeurs d'asile seront ensuite transférés par autocar dans des centres d'accueil répartis sur le territoire. Ceux qui refuseront de coopérer seront retenus à la frontière. Ceux qui rentreront illégalement seront passibles de prison.

Face à cette situation, l’agence des Nations unies pour les réfugiés a déclaré que chaque pays avait le droit de protéger ses frontières, tout en exprimant son inquiétude concernant la clôture mise en place par la Hongrie. Selon le UNHCR, elle pourrait limiter les droits des personnes qui veulent demander l’asile.

Avec AFP et Reuters