À Paris, une exposition rassemble plus de 200 objets de l'Égypte antique trouvés au large d'Alexandrie. Les pièces retrouvées datent pour la plupart de l'époque ptolémaïque. Ce trésor unique est le fruit de sept années de fouilles sous-marines.
L’Institut du monde arabe à Paris accueille à partir du mardi 8 septembre l’exposition "Osiris, mystères engloutis d’Égypte". Celle-ci dévoile des centaines d’objets issus de sept années de fouilles sous-marines menées par l’archéologue Franck Goddio en mer Méditerranée.
Découverts près de la ville engloutie de Thonis-Héracléïon, ces trésors datent pour la plupart de l'époque Ptolémaïque, lorsque l'Égypte était gouvernée par les Grecs. Pendant des siècles, ils sont restés presque intactes.
"Les villes ont été submergées à cause d'événements cataclysmiques : tremblements de terre, raz-de-marée, effondrement des terrains qui ont permis à la mer de recouvrir ces sites. Les objets [ont] été recouverts de sédiments et ont été en partie protégés de la mer", explique l’archéologue Franck Goddio.
Cette exposition s'ouvre au public, alors que des milliers d'antiquités sont menacées à travers le monde arabe. Pour l'archéologue égyptien Mohammed Abdelmaguid, directeur du département central des antiquités sous-marines, ces trésors antiques font pourtant partie du patrimoine universel : "Partout dans les pays arabes, des objets antiques sont détruits. Nous, nous voulons dire non ! Il faut prendre soin du patrimoine mondial parce qu'en réalité, il ne s'agit pas uniquement de notre patrimoine, mais de celui du monde entier."
L'exposition, qui s'achèvera le 31 janvier, présente un total de 300 objets et statues dont une quarantaine proviennent des musées du Caire et d'Alexandrie. Certains de ces "mystères engloutis" ont quitté l'Égypte pour la première fois.