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Hongrie : interdits d'accès à la gare de Budapest, des migrants manifestent

Près de 200 candidats à l'exil ont manifesté, mardi, devant la gare de Budapest aux cris de "Allemagne, nous voulons partir!" après avoir été évacués par la police. La veille, près de 3 650 migrants avaient pu quitter la Hongrie pour l'Autriche.

Plusieurs dizaines de migrants étaient réunis mardi 1er septembre dans la soirée devant la gare de Keleti, à Budapest, lors d’une manifestation improvisée après leur évacuation par la police. La Hongrie a en effet de nouveau empêché des candidats à l’exil de rejoindre en train l'Autriche ou l'Allemagne.

Les autorités hongroises ont fait évacuer la gare après que quelque 500 migrants eurent tenté de monter à bord du dernier train qui devait partir pour Vienne. La gare de Budapest a finalement rouvert mais son accès a été interdit aux migrants, pour une durée illimitée. 

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La veille, elles avaient autorisé les migrants à quitter leurs camps improvisés près des gares de la capitale. Conséquence : 3650 migrants, nombreux sans visa, sont arrivés ce jour là à Vienne, un record cette année pour une seule journée.

L’Autriche et l’Allemagne face à un afflux record

Un grand nombre de migrants avaient passé la nuit du 31 août au 1er septembre dans la principale gare de Vienne, espérant poursuivre leur voyage vers l'Allemagne, qui a renoncé à renvoyer les Syriens vers leur point d'entrée dans l'UE, s'engageant du même coup à traiter leurs demandes d'asile.

D'autres ont pu monter dans des trains à destination de la ville autrichienne de Salzbourg ou de Munich, dans le sud de l'Allemagne. Selon la police allemande, 3 500 demandeurs d'asile sont passés d'Autriche en Bavière entre lundi matin et mardi après-midi, un record pour cette région.

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Leur arrivée au terme d'un périple épuisant a déclenché une vague de solidarité de la part de dizaines de Munichois venus apporter habits, nourriture, eau et couches, au point que la police a demandé aux habitants de cesser leurs dons faute de pouvoir les gérer.

"Le plus grand défi pour l’Europe"

La crise migratoire est la plus importante depuis la Seconde guerre mondiale. Plus de 350 000 personnes ont risqué leur vie depuis le début de l'année en traversant la Méditerranée pour gagner l'Europe, et 2643 personnes sont mortes en mer lors de ce périple, a révélé par ailleurs mardi l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).

Mardi encore, l'Italie a annoncé avoir secouru 221 migrants au large des côtes libyennes. Plus au nord, la Belgique a enregistré un flux sans précédent d'arrivées et un campement s'est improvisé près du principal centre d'enregistrement des réfugiés à Bruxelles. En Suède, l'Agence des migrations a indiqué mardi que le nombre de demandes d'asile dans le pays avait approché la semaine dernière son record historique.

De son côté, la ville de Madrid a annoncé qu'elle s'associait à Barcelone pour former un "réseau de villes" afin d'aider les migrants. L'afflux de populations fuyant la guerre, les persécutions et la pauvreté au Moyen-Orient et en Afrique constitue "le plus grand défi pour l'Europe pour les années à venir", a estimé mardi le Premier ministre espagnol Mariano Rajoy à Berlin.

Mais les 28 pays membres de l'Union européenne restent divisés avant une nouvelle réunion d'urgence prévue le 14 septembre. L'Allemagne, qui s'attend à devoir enregistrer 800 000 demandes d'asile en 2015, un record européen, milite pour la mise en place de quotas d'accueil par pays, une idée rejetée par de nombreux Etats.

Avec AFP