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COP21 : à trois mois de la conférence, l'ONU accuse un déficit de 1,2 millions d'euros

L'ONU a averti lundi qu'il lui manquait 1,2 million d'euros pour organiser la conférence mondiale sur le climat, prévue à Paris à la fin de l'année, ainsi qu'une session préparatoire, qui se tiendra en octobre.

La grande conférence de l’ONU sur le climat à Paris, COP21, pourrait ne pas avoir les moyens de ses ambitions. À moins de 100 jours de son coup d’envoi, l'ONU a averti, lundi 31 août, qu'il n'y avait pas assez d'argent pour financer cette réunion mondiale qui prévoit de réunir 195 pays du 30 novembre au 11 décembre au Bourget.

"J'ai le regret de vous informer que nous avons actuellement un déficit de 1,2 million d'euros (1,3 million de dollars) juste pour couvrir les sessions prévues à l'ordre du jour", a lancé Christiana Figueres, secrétaire exécutive de la convention cadre de l'ONU sur le climat.

Alors qu’une avant-dernière session de négociations autour de la COP21 s’est ouverte lundi pour cinq jours à Bonn, une ultime réunion préparatoire, prévue du 19 au 23 octobre, se heurte à des difficultés financières.

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Il n'y a pas assez "d'argent pour la session d'octobre déjà prévue ou pour la COP", a déclaré Christiana Figueres, appelant "les pays en mesure de le faire à apporter une contribution". "La somme dont nous aurions besoin" pour financer les délégations à la conférence d'octobre et la COP21 en décembre "est de 900 000 euros au total", a-t-elle précisé. "En outre, nous avons toujours un déficit de 300 000 euros pour la réunion d'octobre elle-même", a-t-elle ajouté.

Un objectif pour l'instant hors d'atteinte

La COP21 est censée aboutir à un accord contre le réchauffement climatique. Elle entend notamment déterminer les moyens pour limiter à 2 degrés le réchauffement climatique par rapport à l'ère préindustrielle.

Toutefois, cet objectif semble pour l’instant hors d’atteinte : les engagements nationaux de réduction de gaz à effets de serre (GES) annoncés jusqu'à présent - une soixantaine de pays responsables de près de 70 % des émissions de GES - ne permettront pas de limiter le réchauffement à 2 degrés.

La nouvelle session à Bonn s'ouvre ainsi sous une pression croissante pour accélérer leur rythme, afin de parvenir à un texte plus concis en entrant dans le vif du sujet.
Malgré tout, l’optimisme est à l’ordre du jour à Bonn. D’après des experts présents lors de l’ouverture de la réunion, les chances de parvenir à un traité sur la lutte contre les changements climatiques semblent plus grandes qu'elles ne l'étaient avant la conférence de Copenhague en 2009.

Avec AFP et Reuters