Des avions turcs ont pris part pour la première fois vendredi à des raids aériens menés par la coalition internationale contre des positions de l'organisation de l'État islamique en Syrie.
Pour la première fois vendredi 28 août, la Turquie a mené des raids aériens au sein de la coalition menée par Washington, contre des positions de l'organisation de l'État islamique (EI) en Syrie.
Longtemps accusée de complaisance ou de bienveillance à l'égard des jihadistes de l'EI, Ankara a lancé fin juillet une "guerre contre le terrorisme" sur deux fronts, ciblant les jihadistes de l'EI et plus particulièrement les rebelles kurdes turcs du PKK sur le sol turc et le nord de l'Irak où le mouvement armé a des repaires.
Les autorités turques ont décidé d'agir suite à l'attentat de Suruç perpétré le 20 juillet dernier et attribué à l'EI, qui a coûté la vie à 33 jeunes militants prokurdes.
Turcs et Américains ont finalement annoncé avoir conclu le 24 août un accord portant sur les modalités de leur coopération militaire et technique contre les jihadistes.
Accusé par son opposition et des pays étrangers, le régime islamo-conservateur turc a toujours nié toute complaisance à l'égard des jihadistes de l'EI. Mais pour la première fois en juillet, elle a bombardé des zones sous le contrôle de l'EI en Syrie, et donné son feu vert aux Américains pour l'utilisation de sa base aérienne d'Incirlik (sud du pays), en vue d'une offensive commune contre l'Etat islamique.
Ankara a rompu avec le régime de Damas peu après le déclenchement de la guerre civile en Syrie, en 2011, et a ouvertement soutenu les rebelles.
Mais depuis juin 2014, des groupes islamistes dont l'EI ont pris le contrôle de la plupart des principaux points de passage entre la Syrie et l'Irak, forçant la Turquie à finalement faire un volte-face sur sa politique de neutralité très critiquée vis-à-vis de de l'organisation Etat islamique.
Avec AFP et REUTERS