
Au menu de cette revue de presse française, mardi 25 août, le vent de panique qui est en train de saisir les marchés financiers mondiaux.
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A la une de toute la presse française, ce matin, le plongeon, hier, des marchés mondiaux, entraînés par une nouvelle chute de la Bourse de Shanghaï, qui a perdu 8,5% en clôture, son plus net recul en séance depuis 2007.
Les Echos évoquent la «débâcle», le «vent de panique» qui s’est emparé des marchés, et le «risque» de contagion du ralentissement chinois au reste de l’économie mondiale. «Les tempêtes boursières estivales sont devenues une possibilité sinon une habitude ces dernières années et la règle se confirme en 2015», mais le problème, relève le journal, c’est que si ce «coup de grisou» dure, «la nervosité des investisseurs» risque de «se transformer en panique» et finir par avoir «des conséquences dramatiques que rien ne justifie».
«Le krach chinois affole les Bourses mondiales», et notamment Paris, constate le Figaro, qui s’inquiète de ce que «les timoniers de Pékin donnent l’impression de naviguer à vue». Citant Deng Xiaoping, qui aimait définir la stratégie économique de Pékin en disant qu’il faut «traverser la rivière en tâtonnant sur chaque pierre», le journal fustige les «coups de frein brusques» et «répétés» donnés ces derniers mois par les autorités chinoises, qui auraient déclenché une série de «décharges d’inquiétude sur les marchés». Une inquiétude liée, également, aux chiffres officiels et plus ou moins «fantaisistes» de la croissance chinoise. Pékin saura-t-il venir à bout de «la grande menace» qui se profile? se demande Libération.
Le Parisien parle d’un «sévère trou d’air», qui réveille de «douloureux souvenirs». Après les crises de 2001 et de 2008, «faut-il s’inquiéter» de ce qui est en train de se produire en Chine? s’interroge le journal, en évoquant ces «incorrigibles» marchés, qui ont «tout misé sur la croissance surhumaine de l’Empire du milieu» et «semblent avoir oublié les leçons du passé». Le problème, d’après Slate, qui est allé lire le blog de l’économiste américain Charles Hugh Smith, c’est que ces mêmes marchés «sont moins bien préparés qu’en 2007»: depuis, «la dette chinoise a quadruplé», «les banques centrales ont fait preuve d'une inventivité telle dans le traitement de la crise qu'on ne voit pas bien ce qu'elles peuvent inventer de plus»; et les taux d'intérêt, qui étaient «relativement élevés» en 2007, «sont déjà au plus bas». D’après l’économiste Charles Wyplosz, dans Libération, ce qui est en train de se produire est une «réplique» du «séisme» d’il y a 7 ans, «la conséquence de la politique de relance débridée» adoptée depuis.
Libération remet en cause l’explosion des inégalités, qui aggravent les difficultés actuelles. Pour l’Humanité, «la leçon de Pékin», c’est que l’Europe ferait mieux de «relancer le pouvoir d’achat des ménages», plutôt que de laisser perdurer une politique d’austérité jugée mortifère et de se laisser happer par «une aléatoire conquête des marchés mondiaux». Du côté de l’Opinion, on juge plutôt que «ce nouveau choc intervient alors même que beaucoup d’Etats européens convalescents n’ont pas fini ou même entamé – à l’image de la France – les réformes structurelles imposées par la crise précédente». Pour le journal, «les turbulences boursières contredisent l’optimisme forcené» dont ferait preuve François Hollande.
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