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Séoul et Pyongyang concluent un accord en vue de désamorcer les tensions

Pyongyang et Séoul ont conclu un accord au terme de négociations visant à désamorcer les tensions qui avaient donné lieu à des échanges de tirs. Le Nord va lever son quasi-état de guerre et le Sud cesser ses émissions de propagande à la frontière.

C’est un retour à la normale qui intervient après trois jours de négociations marathon. Les deux Corée sont parvenues lundi 24 août à un accord pour désamorcer les tensions entre les deux pays, qui avaient donné lieu à des échanges d'artillerie la semaine dernière. Dans cet accord, le Nord a accepté de lever son quasi-état de guerre et le Sud de cesser ses émissions de propagande par des haut-parleurs surpuissants installés à la frontière.

Pyongyang, dans le cadre de cet accord, a exprimé des regrets concernant l'explosion d'une mine qui a blessé deux soldats du Sud début août dans la zone démilitarisée (DMZ), selon le communiqué commun publié à l'issue des négociations. "La Corée du Nord ne s’est pas excusée, de toute façon elle ne s’excuse jamais, mais elle a exprimé des regrets. Pyongyang reconnaît ainsi de manière très détournée ses responsabilités", a précisé Frédéric Ojardias, le correspondant de RFI à Séoul. Le régime de Kim Jong-un a également rappelé ses 50 sous-marins qui avaient été déployés pour menacer son voisin.

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Séoul et Pyongyang concluent un accord en vue de désamorcer les tensions

Les deux Corée ont également promis de tenir des réunions de suivi, soit à Séoul, soit à Pyongyang, afin d'améliorer leurs relations, lit-on dans le communiqué conjoint. "Un communiqué suffisamment ambigu pour que les deux pays puissent sauver la face", ajoute le journaliste. Le Nord et le Sud ont d'autre part affirmé leur volonté d'œuvrer à la réunion des familles séparées par la guerre de Corée (1950-53), écrit l'agence de presse sud-coréenne Yonhap.

L’ONU salue "chaleureusement" l’accord

Les pourparlers, qui se sont tenus dans le village frontalier de Panmunjom, ont pris fin lundi à 15 h 55.  Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a accueilli "chaleureusement la nouvelle d'un accord entre la Corée du Sud et la Corée du Nord". Il a ajouté espérer que la perspective de réunions régulières entre les deux voisins "permettra de régler efficacement les problèmes qui peuvent survenir dans la péninsule coréenne".

De son côté, le porte-parole du département d'État américain John Kirby a exprimé "l'espoir que cela contribue à réduire les tensions" dans la péninsule coréenne. Les États-Unis, garants de la sécurité de la Corée du Sud grâce à leur alliance militaire, ont "un engagement inébranlable" à l'égard de Séoul, a assuré Kirby.

Techniquement, la Corée du Nord et la Corée du Sud sont en conflit depuis 65 ans puisqu’aucun traité de paix n’a jamais été signé entre les deux pays à l’issue de la guerre de Corée (1950-53). Cette dernière a pris fin simplement avec un cessez-le-feu.

Avec AFP