Chris Norman a aidé vendredi à neutraliser l'homme qui a tenté d'ouvrir le feu dans un train Thalys. Après coup, cet homme d'affaires britannique s'estime très chanceux : il pense notamment que l'arme de l'agresseur s'est enrayée.
Tout sourire, Chris Norman a accepté de répondre, samedi 22 août, aux questions des médias devant le commissariat d'Arras. Il est revenu pendant une douzaine de minutes, en français et en anglais, sur les événements qui se sont déroulés la veille dans un train Thalys reliant Amsterdam à Paris.
Alors qu'il était en train de travailler sur son ordinateur, il a entendu un coup de feu et un bruit de verre brisé. "Je me suis mis debout et j'ai vu un homme avec une mitraillette", a expliqué Chris Norman. Sa première réaction a alors été de se cacher. Mais il a ensuite vu, et entendu, deux passagers à l'accent américain passer à l'action pour tenter de neutraliser l'homme armé. "Je me suis dit que c'était peut-être notre seule chance de survivre ensemble."
"Pas un héros"
Chris Norman s'est ensuite levé et a aider les deux soldats américains à maitriser l'assaillant qui était déjà au sol. "Moi, je suis intervenu pour prendre son bras droit. Il y a un Français qui a pris son bras gauche", a ajouté Chris Norman, en précisant qu'il s'agissait d'un conducteur de train en repos.
Cet homme d'affaires anglais ne s'explique pas vraiment pourquoi l'homme n'a pas ouvert le feu avant d'être neutralisé. Il pense que l'arme du tireur s'est peut-être enrayée. Modeste, il a assuré "ne pas se sentir un héros", préférant mettre en avant les deux soldats américains qui se sont rués sur l'assaillant.
Chris Norman a terminé en exprimant son désir de pouvoir rentrer chez lui, dans le sud de la France, où l'attendent sa femme et ses deux enfants. Il s'était rendu à Amsterdam pour une réunion de travail, dans le cadre de ses activités de consultant auprès d'entreprises désireuses d'investir en Afrique.