Alarmés par la montée du chômage, les consommateurs allemands restent très pessimistes quant à leur pouvoir d'achat. Le taux de confiance des entrepreneurs a, quant à lui, atteint son plus haut niveau depuis six mois.
AFP - Le moral des consommateurs allemands est resté inchangé en raison des craintes liées à la montée du chômage, selon l'étude mensuelle de l'institut GfK publiée mardi.
L'indice général s'est élevé à 2,5 points pour juin, au même niveau depuis mars, conforme aux prévisions des analystes interrogés par Dow Jones Newswires.
Le niveau de l'indice est cependant "relativement bas", a indiqué l'institut spécialisé de Nuremberg (sud). Il s'établissait à 5 points en mai 2008, avant de chuter avec l'intensification de la crise financière et l'entrée en récession du pays.
"La solidité de l'évolution du climat de la consommation dans les prochains mois va dépendre de manière décisive de l'ampleur de la dégradation du marché du travail", selon un communiqué de GfK, principale jauge du moral des consommateurs en Allemagne.
Le spectre du chômage a rendu les consommateurs allemands plus pessimistes quant à leurs les attentes de revenus par rapport au mois dernier, même si la propension à consommer s'est très légèrement améliorée sur le mois.
Les attentes des consommateurs pour l'économie allemande ont enregistré un petit mieux, comme le mois dernier, mais restent largement négatives. "Il est encore trop tôt pour évoquer un tournant", relève l'institut.
Toutefois de nombreux indices récents portent à croire que "le pire est désormais derrière", selon GfK, et qu'"une prudente stabilisation pourrait survenir encore cette année".
Ainsi l'indice Ifo qui mesure la confiance des entrepreneurs est remonté lundi au plus haut depuis six mois, malgré la prédiction d'une reprise lente et laborieuse. Et la semaine dernière, le baromètre de confiance ZEW des milieux financiers allemands s'était amélioré bien plus que prévu.
Le PIB allemand a reculé de 3,8% au premier trimestre 2009, selon des chiffres définitifs publiés mardi par l'office fédéral des statistiques (Destatis), et le gouvernement allemand s'attend à une récession de l'ordre de 6% pour l'ensemble de l'année.