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"Les djihadistes décapitent un directeur de musée de 82 ans"

Au menu de cette revue de presse internationale, jeudi 20 août, la condamnation en Russie d’un policier estonien à 15 ans de prison pour «espionnage», le secret qui entoure le mort de soldats russes en Ukraine, et la décapitation par l’organisation de l'État islamique de l’ancien directeur du musée des Antiquités de Palmyre, en Syrie.

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On commence cette revue de presse internationale en Russie, où un policier estonien, enlevé en Estonie selon Tallin, a été condamné hier à 15 ans de prison pour espionnage.
D’après The Moscow Times, Eston Kohver aurait été arrêté en septembre par les Russes, qui soutiennent qu’il a été appréhendé sur leur territoire, tandis que les Estoniens assurent qu’il a été emmené de force en Russie. L’UE a appelé la Russie à le libérer «immédiatement», estimant que «son enlèvement» constitue «une violation du droit international». Pour The Wall Street Journal, la condamnation d’Eston Kohver est un «défi de plus lancé par la Russie à l’OTAN, et resté sans réponse». Le journal, en veut pour preuve le fait que son arrestation s’est produite au lendemain d’un sommet de l’organisation, et juste après la visite d’Obama à Tallin - une arrestation dépourvue de représailles qui ulcère le quotidien: «la Russie enlève un Estonien, le condamne à 15 ans de prison, et l’OTAN bâille». «Poutine est un stratège cynique et rusé qui recherche la faiblesse et sait l’exploiter. L’absence de réponse ne fera qu’encourager de nouvelles provocations russes».
La condamnation d’Eston Kohver préoccupe particulièrement Kiev, inquiète du sort des opposants politiques ukrainiens détenus en Russie. The Kyiv Post évoque une condamnation «sévère» et «de mauvais augure» pour les Ukrainiens faits prisonniers par Moscou, dont le réalisateur Oleh Sentsov, qui est accusé de «terrorisme», et l’ancienne pilote Nadiya Savchenko, accusée quant à elle du meurtre de deux journalistes - deux personnalités, enlevées par les services secrets russes, et que le gouvernement de Kiev présente comme des prisonniers politiques, arrêtés, l’un à cause de son opposition à l’annexion de la Crimée par la Russie, et l’autre, pour avoir défendu «l’Ukraine contre la guerre que lui livrent les Russes». L’est de l’Ukraine, rappelle The Daily Beast, est toujours «en ébullition». «Des civils des deux camps continuent à y être tués, en dépit de l’accord de Minsk de février dernier», s’indigne le site, mais «tandis que les Ukrainiens sont informés des pertes subies par leur camp, les Russes sont maintenus dans l’ignorance concernant les leurs». The Daily Beast rapporte que les pertes militaires russes sont classées secret-défense. Si l’interdiction valait en temps de guerre, les «morts en temps de paix» sont désormais aussi concernés, puisque la Cour suprême a approuvé le 13 août un décret du Kremlin instaurant le secret d’Etat sur les pertes militaires en temps de paix. L’initiative ne surprend pas l’association des Mères de soldats russes, qui disent avoir été confrontées à cette stratégie dès la fondation de leur mouvement, en 1989.
The Daily Beast rend hommage à Khaled Al-Aassad, l’ancien directeur du service des Antiquités de Palmyre, en Syrie, décapité par les djihadistes. Il avait 82 ans. «L’organisation Etat islamique tue le directeur du musée de Palmyre» au motif qu’il était le «directeur des idoles», indique la légende d’un dessin d’Al Ghad, le journal jordanien, qui montre un djihadiste détruisant le siège de la pensée humaine, le cerveau.
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