On commence cette revue de presse internationale en Thaïlande. Beaucoup d’interrogations, ce matin, sur les motivations du ou des auteurs de l’attentat qui a tué au moins 20 personnes, lundi, à Bangkok.

Aucune hypothèse ne semble se confirmer pour le moment, mais c’est la piste ouïghoure qui fait étrangement la Une du Bangkok Post, qui n’apporte pas d’élément précis pour justifier ce choix. La police, rappelle le journal, refuse de privilégier la thèse d’un attentat commis en raison de motivations de politique intérieure ou internationale. Les autorités ont d’abord évoqué un suspect qui pourrait être originaire du nord de la Thaïlande, sous-entendant qu’il pourrait être lié aux Chemises rouges, hostiles à la junte au pouvoir. Mais deux autres hypothèses peuvent être formulées, celle d’une attaque en lien avec la rébellion de groupes musulmans qui sévit dans le sud du pays, un conflit qui a fait plus de 6300 morts depuis  2004, et celle, effectivement, de possibles représailles liées au conflit relatif aux Ouïghours. Beaucoup de questions, et beaucoup de rumeurs, s’inquiète The Bangkok Post, qui appelle les Thaïlandais à «l’unité», face à la «haine», et demande aux autorités de se garder de désigner des «boucs émissaires». Parmi les victimes de l’attentat d’hier, il y a plusieurs touristes, notamment chinois. D’après The China Daily, 6 ressortissants auraient été tués dans l’explosion, et 125 blessés.

La Chine où s’est produite il y a une semaine la catastrophe de Tianjin. Hier, raconte The China Daily, les habitants ont observé une minute de silence en hommage à la centaine de personnes mortes dans l’explosion. Quelques instants après, la pluie faisait son apparition, une pluie qui pourrait avoir fait réagir les produits chimiques, dont les tonnes de cyanure de sodium, qui étaient stockées dans l'entrepôt touché, les diffusant plus largement dans l'environnement. Une étrange mousse blanche est apparue dans les rues de la ville - une mousse que The China Daily évoque mais ne montre pas. Les images qui en ont été diffusées l’ont été par des internautes, et pour la plupart censurées. Le quotidien relaie plutôt les propos des autorités, qui assurent que tout cela est «normal», et que l'air et l'eau ne présentent pas de danger.

Au menu également, l’annulation du concert du rappeur juif américain Matisyahu par les organisateurs du festival espagnol de Benicassim. D’après The Huffington Post, la décision des organisateurs serait liée aux pressions du  mouvement BDS, pour «boycott-désinvestissement-sanctions». Le chanteur se serait vu demander de faire une déclaration ou de signer un texte indiquant clairement qu’il soutenait le droit des Palestiniens à avoir leur propre État, ce qu’il aurait refusé au motif qu’il ne ferait pas de politique. Ces pressions sont-elles liées à l’appartenance jusqu’en 2012, de Matisyahu au mouvement ultra-orthodoxe Loubavitch? C’est une hypothèse évoquée sur le site du journal israélien d’extrême-droite Arutz Sheva, qui présente Benicassim comme un festival musical «accusé d’être antisémite», et s’interroge sur la présence, dans ce même festival, du chanteur de reggae jamaïcain Capleton, un artiste accusé d’être «homophobe». 

On termine cette revue de presse avec tout autre chose, l’autorisation de mise sur le marché américain accordée au « Viagra féminin », l’Addyi. L’autorisation de commercialisation de ce médicament destiné aux femmes non-ménopausées souffrant d’un manque de désir sexuel a d’abord été rejetée par deux fois par la FDA, rappelle The Washington Post.

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