Au menu de cette revue de presse française, la rentrée, aujourd’hui, du gouvernement et le retour de la polémique sur l’ouverture des magasins le dimanche, et le soir jusqu’à minuit.

Cette disposition de la loi Macron, promulguée il y a une dizaine de jours, est maintenant l’objet d’une série de projets de décrets, qui présentent les futures ZTI parisiennes, les zones touristiques internationales, c’est-à-dire les zones, au nombre de 12, et les 6 grandes gares parisiennes, dans lesquelles les commerces seront autorisés à ouvrir jusqu’à minuit, et le dimanche. C’est plus que ce qui était prévu, et c’est surtout une petite révolution, qui enthousiasme le Parisien: «Paris sera ouvert la nuit!», se réjouit le journal, qui rapporte que le dispositif concernera aussi Deauville, Nice et Cannes. Principal argument du gouvernement: l’ouverture jusqu’à minuit et les dimanches est une façon de lutter contre le chômage. L’autre argument, c’est que la mesure va combler les attentes des touristes, rappellent les Echos, pour qui «il fallait mettre un terme à cette situation absurde dans laquelle le potentiel monumental de Paris se traduit par un panier moyen de dépenses par touriste deux fois inférieur aux villes les plus performantes» - et puis il y aura des «contreparties salariales», ajoute le journal, qui reprend un autre argument du gouvernement: 12 ZTI, ça n’est pas grand-chose, puisqu’elles ne représenteront que 6% de la surface de la ville. Pas sûr, néanmoins, qu’ils parviennent à convaincre les détracteurs du projet, pour qui les ZTI sont le cheval de Troie qui permettra au gouvernement de mettre fin au principe du repos dominical. Pour l’Humanité, l’extension  subreptice» des zones où les magasins pourront ouvrir montre à quel point la loi Macron est une «entourloupe pour étendre le travail du dimanche». «L’extension du travail le dimanche donne un avant-goût de la «civilisation du supermarché» et de son lot de régressions sociales que nous concoctent les néolibéraux».

Emmanuel Macron, le ministre de l’Economie, pourrait hériter du portefeuille de François Rebsamen. Le ministre du Travail doit annoncer sa démission aujourd’hui en conseil des ministres. C’est une hypothèse trouvée du côté du Parisien, qui invite toutefois à la «prudence» devant ce scénario. D’après Libération, le choix du successeur de ce très proche de Hollande serait surtout en train de prendre «des allures de casse-tête». Qui qu’il soit, le successeur de François Rebsamen sera le 13^ème ministre du Travail en 20 ans, relève l’Opinion, qui établit le profil du candidat idéal: «Aptitude requise: contorsionnisme éprouvé afin de tenir le cap social-libéral sans braquer l’aile gauche de la majorité». 13 ministres du Travail en 20 ans, mais au fait, un ministre du Travail, «à quoi ça sert?», s’interroge Slate, qui constate que «la plupart des ministres qui se sont succédé n’ont pas laissé de souvenir impérissable. Comme si l’exercice de la fonction était trop court pour qu’ils s’attaquent à des dossiers lourds et sensibles».

Rentrée, enfin, pour l’opposition. Nicolas Sarkozy est attendu ce matin dans l’Yonne pour un déplacement consacré à la crise de l’agriculture. L’ex-président a décidé de prendre de l’avance, puisque Fillon et Juppé ne feront la leur que la semaine prochaine, selon le Figaro.

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