Le chef de la délégation russe et collaborateur du Kremlin, Vladimir Medinski et d'autres membres de la délégation assistent à la troisième réunion au palais de Ciragan, à Istanbul, le 23 juillet 2025. © Ozan Kose, AFP
La Russie a proposé, mercredi 23 juillet, à l'Ukraine des trêves de "24 à 48 heures" sur le front pour que les deux armées puissent récupérer leurs tués et leurs blessés lors de la troisième session de négociations directes à Istanbul, des pourparlers de paix que le Kremlin qualifie par ailleurs de "très compliqués".
"Nous avons une nouvelle fois proposé à la partie ukrainienne d'examiner (...) l'instauration, sur la ligne de front, de brèves trêves de 24 à 48 heures, afin que les équipes sanitaires puissent évacuer les blessés et que les commandants puissent récupérer les corps de leurs soldats", a déclaré le chef de la délégation russe Vladimir Medinski lors d'une conférence de presse.
Peu avant, les deux pays avaient annoncé s'être accordés sur un nouvel échange de prisonniers concernant 1 200 personnes de chaque côté, et Moscou a proposé à Kiev de lui remettre les corps de 3 000 nouveaux soldats, a annoncé le négociateur russe. "Poursuivant l'échange de prisonniers de guerre, nous avons convenu qu'au moins 1 200 prisonniers de guerre supplémentaires seraient échangés de chaque côté dans un avenir proche", a-t-il affirmé.
Un sommet Zelenksy-Poutine à l'étude
De son côté, Kiev a proposé à Moscou la tenue, d'ici fin août, d'un sommet entre Volodymyr Zelensky et Vladimir Poutine destiné à mettre fin à la guerre entre l'Ukraine et la Russie, a annoncé le négociateur ukrainien.
"La priorité numéro un est d'organiser la rencontre des dirigeants, des présidents", a déclaré Roustem Oumerov lors d'une conférence de presse, ajoutant que la partie ukrainienne avait proposé que se tienne "une telle rencontre avant la fin du mois d'août" et que la participation des présidents américain et turc y serait "précieuse". La Russie n'a pas confirmé une telle rencontre.
Malgré ces annonces, les pourparlers de paix entre les deux pays semblent cependant toujours dans l'impasse après cette nouvelle session de négociations. "Nous avons longuement discuté des positions exposées par nos parties dans les mémorandums transmis la dernière fois. Ces positions sont assez éloignées les unes des autres", a affirmé Vladimir Medinski.
Avec AFP