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Des casques bleus mis en cause dans trois nouveaux cas de viols

Trois casques bleus ont été mis en cause dans de nouveaux cas de viols en Centrafrique. Le chef de la mission de l'ONU dans ce pays a été renvoyé pour des faits identiques.

Nouveau scandale pour la mission de l'ONU en Centrafrique (Minusca). Trois casques bleus ont été mis en cause dans de nouveaux cas de viols, a rapporté mercredi 19 août une porte-parole de l'ONU. Des révélations qui surviennent une semaine après le renvoi du chef de la mission onusienne dans ce pays, Babacar Gaye, pour des faits similaires.

"Ces nouvelles allégations font état du viol de trois jeunes femmes par trois membres d'un contingent militaire de la Minusca", a déclaré une porte-parole de l'ONU, Vannina Maestracci, précisant que l'une des victimes est mineure.

Les viols auraient eu lieu il y a quelques semaines et ont été signalés par les familles des victimes à la Minusca le 12 août. Vannina Maestracci a toutefois refusé de donner la nationalité de ces casques bleus. Plusieurs sources affirment qu'ils seraient originaires de la République démocratique du Congo (RDC) et que le contingent se trouvait en mission dans la ville de Bambari, au nord-est de Bangui.

Le "cancer de notre système"

Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon avait qualifié les cas d'agressions sexuelles imputés à des casques bleus de "cancer dans notre système", après le renvoi de Babacar Gaye.

Le chef de la Minusca a été écarté après la mise en cause de casques bleus, accusés d'abus sexuels sur des enfants. Il a été remplacé jeudi par le Gabonais Parfait Onanga-Anyanga. "Assez c'est assez" avait intimé Ban Ki-moon en prenant cette décision sans précédent.

La Minusca, forte de 12 000 casques bleus, fait face à 57 allégations de fautes, dont 11 concernant potentiellement des cas d'abus sexuels sur des enfants.

Une enquête a été ouverte par l'ONU sur des accusations de viol contre une fillette et l'homicide d'un adolescent de 16 ans et de son père qui auraient été commis par des casques bleus début août à Bangui.

Cette investigation fait suite à plusieurs cas similaires mettant en cause des casques bleus marocains et burundais.

L'ONU a toutefois nommé une commission indépendante pour enquêter sur ce cas et plus précisément sur la façon dont l'ONU a géré l'affaire, après des critiques pointant du doigt la lenteur de sa réaction sur le dossier.

Avec AFP