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Le cheikh anti-Hezbollah Ahmad al-Assir arrêté au Liban

Après deux ans de planque, le cheikh libanais sunnite Ahmad al-Assir a été arrêté samedi, alors qu'il tentait de se rendre en Égypte. Il était poursuivi pour son rôle dans des combats où plusieurs soldats ont perdu la vie.

Sa cavale prend fin après plus de deux ans. Les services de sécurité du Liban ont arrêté, samedi 15 août, Ahmad al-Assir, un cheikh radical sunnite en fuite depuis juin 2013, selon plusieurs responsables de sécurité. Il était recherché pour son implication dans des combats sanglants contre l'armée.

"Il a été arrêté ce matin à l'aéroport alors qu'il tentait de fuir le pays. Il avait changé son apparence physique en s'étant rasé la barbe notamment. […] Il était muni d'un faux passeport et tentait de partir pour l'Égypte", a indiqué un responsable. Ce ne serait pas son premier fait d’armes en matière de déguisement. En 2013, déjà, des rumeurs évoquaient la possibilité qu’Ahmad al-Assir se soit enfui… déguisé en femme.

Inconnu avant 2011 et le début de la révolte en Syrie, Le cheikh, imam salafiste, s’est imposé progressivement comme l’un des principaux opposants au Hezbollah. Il s’est fait connaître par ses violentes diatribes contre le régime de Damas et l'organisation terroriste, ainsi que contre l'armée libanaise qu'il accuse de ne pas réagir face à l'implication du mouvement chiite en Syrie.

>> À lire sur France 24 : "Ahmad al-Assir, le salafiste qui veut en découdre avec le Hezbollah"

En mars 2012, il appelle à manifester en soutien à l'opposition syrienne. Il devient, dès lors, un phénomène médiatique dans un pays profondément divisé entre partisans et opposants du régime syrien, ancienne puissance tutélaire du Liban. Il cultive alors un discours sectaire, virulent et souvent cru.

D’abord pacifique - il organise par exemple des sit-in appelant au désarmement du parti chiite –, il bascule ensuite dans l’affrontement armé.

La justice libanaise avait requis l'année dernière la peine de mort contre lui et 53 autres personnes pour des affrontements sanglants contre l'armée libanaise qui avaient tué 18 soldats et 11 hommes armés à l'été 2013 dans le sud du Liban.

Avec AFP