La police chinoise a confirmé, samedi, la présence de cyanure de sodium, un produit très toxique, sur le lieu des explosions survenues dans le port de Tianjin. Alors que l’évacuation des habitants se poursuit, un dernier bilan fait état de 104 morts.
La police chinoise a, pour la première fois, indiqué la présence, non loin du site des explosions qui se sont produites mercredi, de cyanure de sodium, un produit chimique potentiellement mortel, ont rapporté plusieurs médias officiels samedi 15 août.
Dès le lendemain de la catastrophe, le journal "les Nouvelles de Pékin" avait affirmé qu'au moins 700 tonnes de ce produit ultra toxique, qui peut être létal s'il est ingéré ou inhalé, étaient entreposées sur le site. Les déflagrations ont eu lieu dans un entrepôt de stockage de produits dangereux. Mais quelques heures plus tard, cet article alarmiste n'était plus disponible sur l'Internet chinois.
Par crainte d’une propagation des composants chimiques toxiques aux alentours, des opérations d’évacuation se poursuivaient, samedi, après un changement de direction du vent selon les autorités chinoises. Il est conseillé aux personnes de porter des pantalons et des masques, selon un message diffusé sur un réseau social par la Commission nationale de la santé et du planning familial. Selon notre correspondant Baptiste Fallevoze, "les autorités n’ont pas voulu prendre de risque et ont évacué la population sur un rayon de 3 km".
itD’après CNN, de la fumée noire est de nouveau visible sur le site des explosions mais elle serait due à l’incendie de véhicules sur un parking et non à des produits explosifs.
Bilan revu à la hausse
Le bilan des explosions, qui ont aussi fait des centaines de blessés, s'élève désormais à 104 morts, selon l'agence de presse chinoise Xinhua. Vingt-et-un pompiers figurent parmi les victimes, a indiqué le responsable adjoint de la propagande de la ville lord d'une conférence de presse.
Les autorités n'ont pas donné d'explications sur les causes des déflagrations. Elles ont déclaré ne pas savoir exactement ce qui était entreposé sur le site, qui appartient toutefois à une entreprise spécialisée dans les produits chimiques très dangereux.
Une équipe de 217 militaires spécialistes des armes nucléaires, bactériologiques et chimiques a entamé jeudi des opérations de nettoyage sur place.
Avec AFP