
Après des semaines de discussions, Athènes et ses créanciers sont parvenus, mardi, à un accord sur un troisième plan d'aide qui porterait sur près de 85 milliards d'euros. Le texte sera soumis au vote du Parlement grec.
Le Premier ministre grec, Alexis Tsipras, a demandé, mardi 11 août, l'organisation d'une réunion plénière du Parlement dès jeudi afin de ratifier l'accord sur un troisième plan d'aide conclu avec les créanciers. Il a formulé cette demande dans une lettre adressée à la présidente du Parlement, Zoé Konstantopoulou. Dans ce courrier, le Premier ministre indique également son intention de déposer au Parlement le texte de l'accord technique d'ici mardi soir.
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"Comme vous le savez, l'accord avec les institutions pour le refinancement de la dette grecque a été conclu aux premières heures aujourd'hui (...) La gravité de la situation exige une réunion immédiate de l'assemblée plénière du Parlement pour mettre en œuvre les procédures nécessaires à la ratification de l'accord et au versement de la première tranche prévue", écrit M. Tsipras, selon la lettre transmise à la presse.
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Athènes et ses créanciers internationaux se sont entendus sur le versement d’un troisième plan d'aide, qui permettra au pays de rester dans la zone euro et d'éviter une situation de défaut [de paiement]. Cet accord, qui intervient au terme de plusieurs semaines de discussions et d'un véritable marathon final entamé le 8 août, assure au pays "un financement d'environ 85 milliards" sur trois ans, avait indiqué plus tôt dans la journée le gouvernement grec dans un communiqué.
Les banques grecques recapitalisées d’ici à la fin de l’année
Le communiqué du gouvernement grec, publié mardi à la mi-journée, indique que la Grèce "assure" grâce à cette somme, en échange d'une longue liste d'ajustements budgétaires et de réformes, "la couverture de ses remboursements d'emprunts et des arriérés de paiement de l'État". Le gouvernement d'Alexis Tsipras fait aussi la liste de ce qu'il considère avoir gagné dans cet accord au regard des précédentes ébauches de compromis avec les créanciers. Par exemple, les objectifs budgétaires pour les années à venir vont être "assouplis". En outre, les banques, en besoin urgent de liquidités, "seront recapitalisées avant fin 2015 avec un soutien immédiat de 10 milliards d’euros", sans qu’il n'y ait de ponction dans les dépôts des épargnants.
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La question du sort des créances douteuses des banques grecques n’est pas encore réglée. Elle va être étudiée "par une équipe de négociation avec les créanciers", indique le gouvernement grec. Athènes indique avoir évité qu’elles soient venues à des fonds spécialisés, ce qui aurait augmenté la menace de saisies immobilières.
Les responsables grecs espèrent que l'accord pourra être adopté mercredi ou jeudi par le parlement d'Athènes puis validé vendredi par les ministres des Finances de la zone euro. Il doit être finalisé d'ici le 20 août pour permettre à la Grèce de rembourser un prêt de trois milliards à la BCE.
Avec AFP et Reuters