Face à la polémique grandissante des campements de migrants à Paris, les élus de la capitale ont organisé la riposte à grand renfort de communication. Mercredi 5 août, Bruno Julliard, premier adjoint à la maire de Paris et Sophie Brocas, préfète de Paris, ont convié la presse pour une visite du centre d'hébergement Losserand, dans le XIVe arrondissement de la capitale, où sont logés depuis une semaine des migrants qui se trouvaient précédemment à la halle Pajol (XVIIIe).

D’après les services de la Mairie de Paris, près de 1 300 migrants ont été placés dans les 21 centres d’hébergement que compte l’Île-de-France (dont huit à Paris) depuis le début du mois de juin. Malgré ces mesures, des campements de migrants sont toujours présents dans le quartier de la gare d’Austerlitz (XIIIe), le Jardin Villemin (Xe) ou dans l’ancien lycée hôtelier de la rue Jean-Quarré (XIXe). Une situation que Pierre Henry, directeur général de l’association France Terre d’Asile, n'a pas de mal à expliquer. "Pour beaucoup de migrants, Paris ne constitue qu’une étape du long périple migratoire qu’ils effectuent. D’autres encore sont instrumentalisés et refusent les hébergements proposés."

Une chose est sûre pour le responsable associatif : "Aujourd’hui, tous les migrants qui font une demande d’asile sont pris en charge par les autorités, à condition qu’ils acceptent l’hébergement proposé, qui n’est pas toujours à Paris."

Pour comprendre où se trouvent les migrants à Paris, découvrez notre carte interactive*.

*La liste des hébergements de Paris n’est pas exhaustive