Alors qu'il venait de larguer une bombe, un avion du régime syrien s'est écrasé, lundi, sur un marché d'Ariha, dans le nord-ouest du pays, tuant au moins 23 personnes, en majorité des civils. Des dizaines de personnes ont également été blessées.
Un avion militaire syrien s'est écrasé, lundi 3 août, sur Ariha, une ville sous contrôle rebelle du nord-ouest du pays, après une "défaillance technique", faisant au moins 23 morts et près de 70 blessés dans le quartier qu'il bombardait, a rapporté une ONG.
"L'avion s'est écrasé alors qu'il bombardait un quartier du centre d'Ariha", ville de la province d'Idleb prise par les rebelles le 28 mai, a indiqué Rami Abdel Rahmane, directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
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"L'appareil volait à basse altitude lorsqu'il a été victime d'une défaillance technique", a-t-il précisé. "Au moins 23 personnes, dont deux enfants, ont péri", d'après Rami Abdel Rahmane, citant des sources médicales et des habitants. "Cinq d'entre eux n'ont pas été identifiés".
L'OSDH, qui dispose d'un large réseau de sources à travers la Syrie, n'était pas en mesure de préciser combien parmi les 23 victimes ont été tuées au sol en raison du crash ou par les bombardements qui ont précédé l'accident.
Selon les habitants cités par l'OSDH, le crash de l'avion près d'un marché a provoqué "une énorme explosion" dans la zone, où plusieurs immeubles ont déjà été détruits par les bombardements incessants des avions du régime.
D'après Abdel Rahmane, il y a "près de 70 blessés et six personnes qui se trouvent encore sous les décombres, sans que l'on sache si elles sont encore en vie".
Les avions militaires syriens - principal arme du régime dans la guerre contre les rebelles depuis plus de quatre ans - ont connu à plusieurs reprises des accidents ou ont été abattus par des insurgés.
À la mi-janvier, au moins 35 soldats ont été tués dans le crash accidentel d'un avion militaire également dans la province d'Idleb, désormais en majorité aux mains des rebelles.
Avec AFP