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Avec la levée des restrictions commerciales en Iran, Renault, qui n’a jamais totalement coupé les ponts avec la République islamique, entend développer sa production et devenir le troisième constructeur automobile sur le territoire.

Il y a quelques semaines encore, le constructeur Renault peinait à acheminer ses pièces détachées jusqu’en Iran. Mais depuis la levée des sanctions, après l’accord conclu sur le programme nucléaire de Téhéran, à Vienne, le 14 juillet, tous les éléments nécessaires à la construction de la Tondar, version iranienne de la Logan, sont désormais réunis.

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Car la marque au losange n'a jamais complètement quitté le pays durant les années de sanctions, malgré les 500 millions de pertes qu’elle enregistrait jusque-là. "Les lignes de production ne sont pas arrêtées […] les usines tournent mais elles tournent à 15 ou 20 % de leur capacité, explique Peyman Kargar, directeur général Renault Iran. Ce sont des situations qui ne sont pas acceptables sur les structures en coûts fixes. Mais cette petite activité permet malgré cela d'avoir des ouvriers qui travaillent. Et de faire tourner la machine industrielle."

Renault lance sa Captur

Si la marque représente à ce jour 10 % du parc automobile iranien, Renault espère que sa stratégie d’implantation va payer. Avec une production d'environ 100 000 véhicules par an, l’entreprise de Carlos Ghosn espère tripler voire quadrupler ce chiffre dans les prochaines années en misant sur de nouveaux modèles. "La Sandero est prévue, annonce encore Peyman Kargar. À coté de ça on teste la Renault Captur qu'on connaît bien en Europe. En quatre heures, 800 000 véhicules sont partis sur Internet, ici en Iran. On a une ambition ici très clairement d'être dans le top trois, et on bâtit notre stratégie sur ça, en considérant qu'on aura d'autres concurrents."

Renault risque en effet de rencontrer de nombreux autres concurrents qui espèrent à leur tour se faire une place sur le marché automobile de la République islamique. Volkswagen ou encore Peugeot, l'un des principaux concurrents de Renault, pourraient faire leur grand retour en Iran dans les prochains mois attirés par un marché qui a représenté plus d'1,6 millions de véhicules l'an dernier.