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Obama va annoncer son plan de lutte contre le réchauffement climatique

Le président Barack Obama doit annoncer, lundi, son plan de lutte contre les gaz à effet de serre produits par les centrales au charbon aux États-Unis. Objectif : une réduction de 32 % des émissions de CO2 à l'horizon 2030.

Sept ans après sa campagne de 2008, où il avait fait de la lutte contre le changement climatique une de ses priorités, le Président américain Barack Obama va annoncer, lundi 3 août, un plan inédit de réduction des émissions carbone des centrales électriques nationales. Une avancée, selon lui, encore "jamais franchie" par les États-Unis dans ce combat, à moins de six mois de la tenue à Paris de la conférence sur le climat (COP21).

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La Maison blanche diffusera la version finale du Plan américain pour une énergie propre (America's Clean Power Plan), une série de règles et de réglementations environnementales. Les centrales devront ainsi limiter leurs émissions carbone de 32 % en 2030 par rapport à leur niveau de 2005.

Barack Obama a justifié son plan en expliquant que le réchauffement ne doit plus être vu comme un problème à venir. "Le changement climatique n'est pas un problème pour une autre génération. Il ne l'est plus", a-t-il insisté dans une vidéo diffusée dimanche. Il a également expliqué en quoi le changement climatique est une menace pour l'économie, la santé, le bien-être et la sécurité des États-Unis.

Les émissions de CO2 s'élèvent à 40 %

"Les centrales électriques sont la principale source de pollution par le carbone nocif qui contribue au changement climatique", a ajouté le Président américain. Elles représentent en effet 40 % des émissions américaines en dioxyde de carbone, le gaz le plus répandu contribuant au changement climatique.

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"Mais jusqu'à présent, il n'y a eu aucune limite fédérale à la quantité de cette pollution que ces centrales peuvent rejeter dans l'air", a-t-il déclaré. "Dans l'intérêt de nos enfants, pour la santé et la sécurité de tous les Américains, cela va bientôt changer." Le président s’est aussi réjoui de l’impact, qu’il anticipe positif, que devrait avoir la mesure sur les factures des particuliers, la création d’emplois dans le secteur des énergies renouvelables et l’approvisionnement de services énergétiques plus fiables.

Bronca du camp républicain et des industriels

La proposition de Barack Obama a suscité de vives réactions dans les rangs des républicains, qui ont dénoncé des mesures "disproportionnées", "maladroites" et aux "conséquences dévastatrices sur l'économie" américaine. Certains groupes industriels et des élus d'État qui dépendent d'une énergie à base de charbon ont annoncé leur
intention de contester ce plan en justice ainsi qu'au Congrès. Ils accusent l'administration Obama d'être responsable d'une future hausse du prix de l'électricité.

La candidate démocrate à la Maison blanche Hillary Clinton voit, pour sa part, dans ces mesures un "grand pas en avant", tout comme la directrice de l'agence américaine de protection de l'environnement, Gina McCarthy, qui a salué des objectifs "raisonnables".

Le président américain est attendu au cours des prochains mois en Alaska pour mettre en évidence l'impact du réchauffement climatique. Il recevra également le pape François à la Maison blanche, où les deux hommes devraient lancer un appel commun à l'action.

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Avec AFP