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Le nouveau chef des Taliban appelle à l'"unité" du mouvement

Dans son premier message audio diffusé samedi, le nouveau chef des Taliban, le mollah Mansour, appelle à l'"unité" de son mouvement et évoque, en des termes qui n'ont rien d'engageants, les pourparlers de paix avec Kaboul.

Face aux voix discordantes qui se sont faites entendre après l'officialisation de sa nomination, le nouveau chef des Taliban afghans, le mollah Akhtar Mansour, s'est montré ferme. Dans son premier message audio diffusé samedi 1er août, il a ainsi appelé à l'"unité" du mouvement islamiste.

Dans cet enregistrement effectué juste après sa nomination, le mollah Mansour évoque également les pourparlers de paix engagés au début du mois de juillet avec le gouvernement afghan, mais reste ambigu sur ses intentions.

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Le mollah Akhtar Mansour était le bras droit du mollah Omar, mais sa nomination ne semble pas consensuelle, certains commandants lui préférant le fils du mollah Omar, Yacoub ou lui reprochant ses accointances avec le Pakistan voisin.

"Nous devons tous travailler à préserver notre unité. Les divisions dans nos rangs ne feront que servir nos ennemis et nous causer du tort", réplique le mollah Mansour dans une allusion implicite à cette controverse.

"Le jihad se poursuivra"

Selon un membre de la "Choura de Quetta", organe central des Taliban, la décision de le nommer "a été prise dans l'urgence et plusieurs membres du conseil, incluant trois membres fondateurs des Taliban se sont opposés" à sa nomination.

"Notre but est d'appliquer la charia [loi islamique, NDLR] et le jihad se poursuivra jusqu'à ce que cela soit une réalité", a expliqué encore le mollah Mansour.

Mais dans cet enregistrement en pachtoune, langue parlée au Pakistan et en Afghanistan, le mollah Mansour reste vague sur les pourparlers de paix engagés avec Kaboul. "L'ennemi dit qu'existe un processus de paix. Comme vous le savez, nos ennemis diffusent beaucoup de propagande", lance-t-il dans ce message d'une trentaine de minutes.

Un deuxième round de pourparlers devait avoir lieu vendredi 31 juillet au Pakistan pour tenter de mettre sur les rails un dialogue qui aboutirait à la fin du conflit sanglant qui dure depuis la chute du régime des Taliban en 2001. Mais l'annonce surprise cette semaine du décès du mollah Omar, survenu en avril 2013 d'après les services secrets afghans, a forcé Islamabad à le reporter sine die.

Avec AFP