Le chef du gouvernement yéménite en exil, Khaled Bahah, a passé quelques heures à Aden samedi. Cette grande ville du sud du pays a été récemment reconquise par les forces loyalistes après quatre mois de guerre contre les rebelles chiites Houthis.
Le Premier ministre yéménite Khaled Bahah a passé quelques heures, samedi 1er août, à Aden, la grande ville du sud du Yémen reconquise il y a deux semaines par les forces loyalistes, avant de quitter le pays en guerre depuis quatre mois. Il est le plus haut dignitaire du gouvernement yéménite en exil en Arabie saoudite à se rendre dans cette ville depuis que les rebelles chiites Houthis en ont été repoussés.
Selon Khaled Bahah, sa visite symbolique était destinée à confirmer "la libération d'Aden et la normalisation de la vie" dans la deuxième ville du pays, durement affectée par un conflit qui a déjà fait près de 4 000 morts selon l'ONU et plongé des millions de personnes dans la détresse.
Son porte-parole a ajouté que le président yéménite en exil pourrait désormais regagner Aden "à tout moment" pour sceller un peu plus le retour aux affaires des autorités centrales, esquissé par la visite de son Premier ministre dans une ville "désormais stable et sécurisée".
"Aden est la clé de la victoire" pour la reconquête du pays
"Aden est la clé de la victoire" pour la reconquête du pays, a déclaré ce porte-parole, interrogé par la télévision Al-Arabiya.
Les forces fidèles au président Abd-Rabbou Mansour Hadi, appuyées par les raids aériens de la coalition saoudienne, ont repris à la mi-juillet la totalité de Aden. Jusqu’à présent, les succès des forces pro-Hadi avaient seulement permis à des personnalités moins importantes du gouvernement en exil de revenir dans cette ville.
Khaled Bahah, également vice-président de la république, était en exil depuis fin mars à Ryad en compagnie du gouvernement et du président Hadi en raison de la progression des rebelles. Les Houthis, originaires du nord du Yémen, ont pris la capitale, Sanaa, en septembre dernier et ont ensuite poursuivi leur offensive vers le sud, entraînant une réaction de l'Arabie saoudite voisine, qui a lancé fin mars une campagne de raids aériens.
Avec AFP et Reuters