
Touché lors de heurts avec l'armée israélienne, un Palestinien a succombé samedi à ses blessures. La région connaît un regain de tension depuis la mort d'un bébé dans un incendie criminel jeudi, pour lequel des juifs nationalistes sont suspectés.
Des soldats israéliens ont fait feu vendredi 31 juillet sur un Palestinien près du point de contrôle d'Atara en Cisjordanie. Touché à la poitrine, le jeune homme Mohammed al Masri, âgé de 17 ans, est mort des suites de ses blessures samedi matin, selon des sources sécuritaires et médicales palestiniennes.
Une porte-parole de l’armée israélienne a rapporté que plusieurs personnes se sont dirigées vers la barrière à deux endroits différents et n'ont pas tenu compte des appels lancés par les soldats israéliens. Elle a ajouté que l'un des groupes avait jeté des pierres sur la barrière. D'après la même porte-parole, les soldats ont alors effectué des tirs de sommation dans les airs avant de viser "les membres inférieurs des suspects".
Un autre Palestinien a également été tué vendredi et un autre blessé par des tirs israéliens après s'être approchés de la frontière avec Israël lors de deux incidents dans la bande de Gaza, selon des sources médicales et militaires.
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La communauté internationale réagit
Ces affrontements ont éclaté en Cisjordanie après la mort d’un bébé palestinien, âgé de 18 mois, brûlé vif dans un incendie provoqué la nuit précédente par des présumés juifs nationalistes à Doma, un village près de Naplouse. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a aussitôt dénoncé un "acte de terrorisme", un qualificatif très rarement utilisé par Israël lors d'attaques anti palestiniennes, et ordonné "d'arrêter les meurtriers et de les traduire en justice".
Lors d’un rare appel téléphonique au président palestinien Mahmoud Abbas, il a réitéré ces engagements. Ce dernier a toutefois déclaré "douter qu'Israël mette en œuvre une véritable justice" et a accusé l'Etat hébreu d'être "le responsable direct" de la mort du bébé, en raison de "l'impunité" qu'il accorde aux "colons" que les Palestiniens ont accusé de ce crime.
Avec AFP et Reuters