Les Taliban afghans ont confirmé jeudi la mort "de maladie" de leur chef le mollah Omar, annoncée la veille par le gouvernement afghan, sans préciser la date du décès. L'ancien adjoint Akhtar Mohammad Mansour a été nommé comme successeur.
Les rebelles afghans ont confirmé, jeudi 30 juillet, la mort de leur chef suprême le mollah Mohammad Omar. "La direction de l'émirat islamique [nom que se donnent les Taliban, NDLR] et la famille du mollah Omar annoncent le décès de maladie du fondateur et chef (des Taliban)", précisent les insurgés islamistes, dans un communiqué reçu par l'AFP.
Le texte, écrit en pachtoune, la langue parlée dans le sud et l'est de l'Afghanistan et dans le nord-ouest du Pakistan, ne dit pas quand le mollah Omar est mort. Mais il indique que "sa santé s'est détériorée ces deux dernières semaines", suggérant que son décès est plutôt récent. Bien plus récent en tout cas que la date avancée par les autorités afghanes, selon lesquelles le dirigeant taliban est mort en avril 2013 dans un hôpital de Karachi, au Pakistan.
En outre, le mollah Omar, qui n'a plus été vu en public depuis 2001 et la chute du régime des Taliban, "est resté dans en Afghanistan ces 14 dernières années". "Il n'a pas passé une seule journée au Pakistan ou dans un quelconque autre pays", selon ce texte, à rebours de certaines sources qui assuraient qu'il avait trouvé refuge au Pakistan. Trois jours de cérémonies religieuses ont été décrétés par les insurgés "pour prier pour l'âme du mollah Omar".
La veille, la présidence afghane avait annoncé la mort, il y a plus de deux ans, de ce leader taliban historique dans un hôpital pakistanais, confirmant à leur tour une information des services de renseignement afghans.
L'adjoint Akhtar Mohammad Mansour nommé comme successeur
Peu après cette confirmation, deux commandants afghans ont annoncé la nomination de l'adjoint du mollah Omar, Akhtar Mohammad Mansour, comme nouveau chef suprême des Taliban. Cette nomination a été décidée mercredi soir lors d'une réunion des plus hauts dirigeants du mouvement à Quetta au Pakistan, où beaucoup d'entre eux sont basés.
Akhtar Mohammad Mansour avait occupé la fonction d’adjoint du défunt mollah durant les trois dernières années.
Une nouvelle session de négociations de paix, prévue vendredi entre les insurgés et le gouvernement afghan, a par ailleurs été reportée.
Avec AFP et Reuters