
Le porte-parole des rebelles au Yémen a démenti dimanche les tweets attribués au chef Abdel Malak al-Houthi, qui annonçaient le rejet de la trêve humanitaire proclamée par la coalition arabe.
Les tweets du chef des rebelles houthis sur le rejet de la trêve étaient-ils faux ? Le porte-parole des rebelles au Yémen a démenti dimanche 26 juillet des tweets attribués à leur chef, Abdel Malak al-Houthi, selon lesquels il rejetait la trêve humanitaire décrétée par la coalition arabe frappant son mouvement.
Abdel Malak al-Houthi "n'a de compte ni sur Twitter, ni sur d'autres réseaux sociaux", a écrit Mohamed Abdessalam sur sa page Facebook, sans se prononcer sur la trêve qui doit entrer en vigueur à minuit, heure locale.
"La trêve est rejetée"
Un message mis en ligne sur un compte Twitter au nom du chef rebelle, non authentifié mais suivi par plus de 16 000 personnes, indiquait que "la trêve est rejetée". "Elle a été demandée par l'agresseur saoudien qui veut une pause pour mobiliser" davantage de combattants à Aden, la grande ville du sud reconquise par les forces progouvernementales, poursuivait le message. "La bataille se poursuit et la guerre n'est pas terminée".
Un responsable rebelle, Mohamed Ali al-Houthi, "président du Haut comité de la Révolution", a lui affirmé que son groupe "n'avait pas été saisi par l'ONU de la trêve" pour pouvoir lui adresser une réponse "négative ou positive", dans des propos publiés par l'agence Saba contrôlée par les rebelles.
Droit de riposte
La coalition arabe qui mène des bombardements contre les rebelles au Yémen depuis le 26 mars, a annoncé samedi une trêve de cinq jours à partir de lundi 0 h (dimanche 21H00 GMT) pour permettre l'acheminement d'aide humanitaire pour les civils durement éprouvés par quatre mois de conflit armé.
Mais la coalition a prévenu qu'elle se réservait le droit de riposter à toute "activité ou mouvements militaires" des rebelles pendant la trêve.
La décision de proclamer une trêve est intervenue après le succès des forces loyalistes à Aden, qui ont réussi après quatre mois de combats sanglants à reprendre la deuxième ville du pays aux rebelles. Ces derniers n'y gardent que quelques positions dans le Nord.
Avec AFP