Il y a 20 ans, "La Haine" bousculait l'univers du cinéma français. Le jeune réalisateur Mathieu Kassovitz racontait en noir et blanc 24 heures dans la vie de trois jeunes dans une cité de banlieue parisienne au lendemain d’une nuit d’émeutes.
Il y a un avant et un après "La Haine", ovni cinématographique signé Mathieu Kassovitz. Avec ce film tourné dans la cité de Chanteloup-les-Vignes, en région parisienne, les Français ont découvert la réalité des banlieues défavorisées. Pour l’une des stars du trio black-blanc-beur apparaissant dans le long métrage, Saïd Taghmaoui, c’était avant tout un coup de gueule : "C’est arrivé très naturellement, comme un cri d’alarme. Un film de jeunes fait par des jeunes pour les jeunes, sans aucun plan de marketing à part d’être le plus respectueux, le plus honnête et le plus juste possible."
France 24 est allé à la rencontre de l'équipe à l'origine de ce long-métrage devenu mythique. Après les attentats de Paris, en janvier 2015, Mathieu Kassovitz a déclaré qu’il était peut-être temps de tourner "La Haine 2". Au micro de France 24, Pierre Aïm, chef opérateur de "La Haine", estime qu’un nouvel opus serait sans doute encore plus sombre que l’original… En cause, l’apparition d’un facteur de division supplémentaire : l’extrémisme religieux.