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La ville de New York lâche du lest face à Uber

La ville de New York, engagée dans un bras de fer public avec Uber, a cédé du terrain, mercredi, en repoussant le vote d'une loi qui visait à réduire les capacités de développement de la société de VTC.

La société de transports Uber vient de remporter une petite victoire dans sa bataille qui l’oppose à la ville de New York. Le conseil municipal a en effet consenti, mercredi 22 juillet, à repousser le vote d'une loi visant à réduire les capacités de développement d’Uber dans la mégalopole américaine.

Ce texte, qui devait être soumis au vote cette semaine, prévoyait d'importantes restrictions pour Uber : il proposait notamment de limiter la croissance de l’entreprise à 1 % pendant une année, le temps d'évaluer son impact sur les embouteillages et la pollution. Selon les termes de cet accord, la ville va finalement mener cette étude sur quatre mois, jusqu'au mois de novembre. Le vote est "ajourné pour la durée de l'étude", a précisé le bureau du maire, Bill de Blasio.

Uber devra, de son côté, publier des données "bien au-delà de ce qui a été fait jusqu'ici", selon le bureau du maire, qui a qualifié cette entente de "judicieuse et équitable".

L'accord passé entre les deux protagonistes évite ainsi une confrontation qui avait démarré avec le lancement par Uber d'une campagne de publicités, à la télévision et par emails, extrêmement agressive, ou des déclarations de Bill de Blasio appelant à freiner "aussi vite que possible" la société de VTC.

Une "marée de nouveaux véhicules" dans les rues de New York

Dans son argumentaire, la mairie évoque la qualité de la vie, la santé publique et les besoins des entreprises de prospérer, en soulignant que la vitesse moyenne de circulation à Manhattan a baissé de 9 % entre 2010 et 2014, passant de 15 km/h à 13,6 km/h. Selon elle, les rues de la ville ne peuvent pas forcément supporter la "marée de nouveaux véhicules".

L'entreprise californienne, qui a progressé très vite à New York avec plus de 20 000 véhicules contre 13 587 taxis jaunes, avait affirmé que les restrictions envisagées par la ville auraient détruit 10 000 emplois et privé d'un service vital les arrondissements hors Manhattan, où les taxis jaunes vont peu. Elle avait aussi accusé Bill de Blasio d'être "à la solde de ses gros donneurs, les taxis". Selon des statistiques officielles, le nombre moyen de courses quotidiennes dans les taxis jaunes a baissé de 10 % sur un an.

Avec AFP