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Grèce, Iran et terrorisme : ce qu'il faut retenir de l'intervention de François Hollande

De la crise grecque à la menace terroriste en passant par le chômage, le président français François Hollande a abordé nombre de sujets brûlants lors de la traditionnelle interview présidentielle du 14 juillet.

Crise grecque, accord sur le nucléaire iranien, menace terroriste, chômage... L’actualité particulièrement riche en évènements était au menu du traditionnel entretien présidentiel du 14 juillet, auquel s’est livré François Hollande depuis l’Élysée.

Grèce : pas d’accord sans le couple franco-allemand

Interrogé d’entrée sur la crise en Grèce, pays avec lequel un accord sur la dette a été conclu au forceps, le chef de l’État a indiqué que "le rôle de la France était de faire en sorte que l'Europe en sorte victorieuse", ajoutant que "sans le couple franco-allemand, il n’aurait pas été possible d’obtenir l’accord". Pour François Hollande, "quand la France et l’Allemagne ne sont pas unies, l’Europe ne peut pas avancer". Il a estimé que la chancelière allemande Angela Merkel, qui s’est montrée extrêmement ferme sur cette question, "avait des raisons d'être méfiante" mais "avait été au rendez-vous de l'Europe".

"Je n'accepte pas qu'un peuple puisse être humilié, a-t-il indiqué au sujet des Grecs, "l'humiliation, c'eût été de chasser la Grèce de la zone euro". François Hollande a relaté ses discussions avec le Premier ministre grec Alexis Tsipras après la victoire du "non" au referendum grec. "Je lui ai donné cette formule: ‘Aide-moi à t'aider, aide la France à aider la Grèce’, et la Grèce a fait des gestes qui étaient attendus et la France a aidé la Grèce", at-il confié aux micros de TF1 et de France 2.

Le président français qui s'est beaucoup investi ces dernières semaines dans le dossier grec a affirmé que la zone Euro "est une garantie, une sécurité. Il faut que nous allions plus loin sur la gouvernance économique". Il a notamment évoqué des mesures pour renforcer l'unité des pays membres de la zone euro comme l'établissement d'un budget commun, un gouvernement économique ou encore une plus grande convergence fiscale.

"L'Iran n'aura pas accès à l'arme nucléaire"

Concernant l’autre dossier brûlant de l’actualité internationale, à savoir l'accord sur le programme nucléaire iranien scellé mardi, François Hollande a réagi en affirmant : "Le monde avance". Il a rappelé que la France avait adopté une position "très ferme" tout au long des pourparlers. "Le premier objectif était d'empêcher la prolifération de l'arme nucléaire, le deuxième était celui de pouvoir vérifier la mise en œuvre de l'accord en Iran, et le troisième objectif était de prévoir des sanctions en cas de rupture de l'accord", a-t-il indiqué. Et de marteler : "L'Iran n'aura pas accès à l'arme nucléaire, nous pourrons vérifier, et s'il y a des manquements, nous pourrons remettre des sanctions", a ajouté François Hollande.

"Maintenant que l'Iran va avoir des capacités plus grandes sur le plan financier puisqu'il n'y aura plus de sanctions, nous devons être extrêmement vigilants sur ce que va être l'Iran. L'Iran doit montrer [...] sur la Syrie qu'il est prêt à nous aider à en finir avec ce conflit", a-t-il résumé, en faisant allusion à l’alliance entre Damas et Téhéran.

"Rien ne sera relâché" en matière de sécurité

À propos de la menace terroriste qui pèse sur la France, six mois après les attentats de janvier, le président s’est montré rassurant sur la capacité du gouvernement à y faire face. "Nous sommes mobilisés et je ne veux pas que les Français puissent douter du dispositif mis en place, actuellement, il y a 30 000 policiers, gendarmes, militaires qui surveillent des sites", ajoutant que "pour l'année 2015, ça sera tout au long de ces prochains mois, rien ne sera relâché". Et d’ajouter : "La question du renseignement est majeure. Chaque semaine, nous prévenons des actes terroristes".

Sur le plan interne, précisément sur la question du chômage qui est la priorité de l’exécutif, le président a indiqué : "La croissance est là mais elle est encore trop faible. Pour créer de l'emploi il faut un peu plus de croissance. En 2016 et en 2017 nous allons continuer d'alléger les charges pour faciliter l'embauche". Le locataire de l’Élysée a répété qu'il ne sera "pas candidat" en 2017 si le chômage ne baisse pas.

Enfin, sur le plan politique, il a indiqué que le Premier ministre Manuel Valls avait vocation à rester en place jusqu'à la fin du quinquennat, "il doit terminer le quinquennat avec moi".