logo

Les joueurs de l'équipe de France rugby à 7 ont décroché dimanche leur qualification pour Jeux olympiques de Rio en 2016. Ils ont ainsi imité l'équipe féminine, qui avait réussi à se qualifier pour le Brésil le mois dernier.

Le ballon ovale n'avait plus droit de cité aux Jeux olympiques depuis 1924. À l'époque, le rugby se disputait à XV, et les Américains gagnaient l'or olympique face à la France au stade de Colombes. Plus de 90 ans après, cette discipline revient au JO sous une nouvelle forme, en opposant des équipes constituées de seulement 7 joueurs. Et la France pourra compter sur des représentants masculins et féminins.

L'équipe de France messieurs s'est qualifiée, dimanche 12 juillet, en s'assurant du titre de champion d'Europe. Les Bleus ont en effet décroché une place pour les demi-finales du tournoi d'Exeter, en Angleterre, en battant le pays de Galles en quarts (31-7). Cette présence dans le dernier carré leur garantissait de terminer en tête du classement général européen, après avoir remporté les étapes de Moscou et Lyon en juin. Et les Bleus sont ensuite allés chercher la victoire dans ce tournoi, en s'offrant une victoire en finale contre l'Angleterre (14-5).

"Je suis vraiment content, a déclaré le capitaine Terry Bouhraoua au micro de l'organisateur. Je suis très fier de l'équipe". Depuis 2010, il fait partie du groupe de joueurs professionnels qui s'entraînent à plein temps pour cette discipline au Centre national du rugby de Marcoussis. "Parfois, ça a été très difficile ces cinq dernières années, des gens n'ont plus cru à l'équipe de France. C'est incroyable", a-t-il ajouté.

Un objectif ambitieux de la Fédération

"C'est un soulagement, il y a beaucoup de joie évidemment", souffle auprès de l'AFP l'entraîneur Frédéric Pomarel, dont l'équipe rejoint ainsi la Nouvelle-Zélande, les Fidji, l'Afrique du Sud, le Brésil, la Grande-Bretagne, les États-Unis et l'Argentine.

"Je pense que c'est mérité", estime-t-il encore. "Il y a beaucoup de personnes qui se sont plu à souligner ce qui n'a pas marché ces dernières années mais on a atteint notre but. C'est vrai que l'objectif était ambitieux : avoir les garçons et les filles à Rio."

"Ce qu'on ne peut pas nous enlever c'est que David (Courteix, l'entraîneur des filles) et moi on a beaucoup travaillé, on y a mis tout notre coeur et notre énergie", ajoute-t-il. "On veut savourer ce grand bonheur maintenant."

Les Bleus emboitent ainsi le pas aux Bleues, elles aussi sacrées championnes d'Europe fin juin. Cette double qualification est une réussite pour la Fédération française de rugby (FFR) qui a fait de la discipline l'un de ses axes de développement prioritaire, en investissant des sommes considérables, à savoir 5,8 millions d'euros cette saison, dont 4,7 millions d'euros pour les deux équipes de France. Reste à couronner cela d'une médaille.