Le parti de l'ex-président burkinabè Blaise Compaoré, chassé par la rue en octobre après 27 ans de règne. Le CDP a désigné samedi son nouveau chef Eddie Komboïgo comme candidat à l'élection présidentielle en octobre.
Il est le nouveau visage du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP). Eddie Komboïgo a été investi samedi 11 juillet candidat du CDP, parti créé par l'ancien président Blaise Compaoré en 1996 au Burkina Faso, pour la présidentielle du 11 octobre prochain. Blaise Compaoré a été chassé du pouvoir par la rue en octobre dernier après 27 ans de règne.
Quelque 5 000 délégués ont choisi cet expert-comptable, qui a fait fortune à la tête d'un cabinet d'audit, porté à la tête du parti en mai dernier. Il est également président du comité central du club de football de l’Asfa-Yennenga de Ouagadougou. C'est la première fois que le parti se choisit un candidat autre que son père fondateur.
"J'accepte d'être le candidat du CDP à l'élection présidentielle du 11 octobre", a lancé Eddie Komboïgo devant ses partisans réunis au Palais des sports de Ouagadougou.
Komboïgo, la synthèse entre "les vieux briscards" et "les plus jeunes"
Eddie Komboïgo, 51 ans, est issu de l'ethnie mossi, majoritaire au Burkina, comme Blaise Compaoré. Le candidat a rendu un hommage appuyé à son illustre prédécesseur parlant d’un "grand bâtisseur du Burkina Faso et de l'Afrique".
"Le CDP (...) demeure le seul et le plus grand parti et ce sera démontré le soir du 11 octobre", a-t-il promis.
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Sixième candidat officiellement déclaré à la présidentielle, Eddie Komboïgo ne comptait pas parmi les barons du CDP du temps où le parti régnait sans partage. Mais selon un membre du CDP cité par Jeune Afrique, Komboïgo "est une personnalité qui fait la synthèse entre les ‘vieux briscards’ et ceux qui arrivent".
Le CDP, un parti affaibli ?
Le parti a été affaibli par la perte du pouvoir : plusieurs de ses personnalités et grands contributeurs - ministres et hommes d'affaires surtout - ont opté pour la clandestinité ou l'exil. Une dizaine de ses responsables ont été écroués pour des affaires de malversations financières.
Le CDP a saisi la justice ouest-africaine au sujet du nouveau code électoral adopté dans le pays. Ce code exclut de la présidentielle et des législatives d'octobre les partisans de Blaise Compaoré ayant soutenu le projet de révision constitutionnelle à l'origine du soulèvement ayant causé la chute de l'ancien chef de l'État.
Une décision dans ce dossier doit être rendue lundi.
Avec AFP