Les chefs d'États et de gouvernements de la zone euro se penchent sur le dossier grec. Si aucune décision officielle n'a été annoncée, il ressort de ces discussions que la zone euro attend plus de la Grèce avant de lui fournir une nouvelle aide.
L'incertitude sur l'issue du sommet de la zone euro, qui a commencé dimanche 12 juillet à Bruxelles, reste totale, de nombreux pays estimant que le gouvernement d'Alexis Tsipras ne dispose pas de la crédibilité nécessaire pour bénéficier d'une nouvelle aide européenne.
Les chefs d'État et de gouvernement de la zone euro ont notamment examiné un document de l'Eurogroupe qui émane de longues heures de discussions entre les ministres des Finances. Ils ont donné à la Grèce jusqu'à mercredi pour faire voter des lois et des réformes, condition préalable à l'ouverture de négociations sur un nouveau plan d'aide. Son montant oscillerait entre 82 et 86 milliards d'euros.
Des lois doivent être adoptées d'ici au 15 juillet, par exemple sur la hausse de la TVA et les retraites, une réforme du marché du travail doit être mise en œuvre et le programme de privatisation doit être renforcé et ses recettes gérées de manière indépendante pour rassurer les créanciers du pays.
"Ce paquet de mesures devra être approuvé par le gouvernement grec et par le Parlement grec, et alors on pourra regarder (pour ouvrir des négociations sur un plan d'aide)", a déclaré le ministre finlandais des Finances, Alexander Stubb, dont le pays est très réticent.
Athènes a estimé que ce texte de l'Eurogroupe fixant les conditions d'une reprise du dialogue sur le renflouement de la Grèce est "très mauvais", selon une source gouvernementale grecque. Athènes se dit cependant prêt à en discuter et souhaite lancer rapidement des négociations pour sauver ses banques.
Avant cette réunion des chefs d'État et de gouvernement de la zone euro, le président français François Hollande s'est brièvement exprimé. "L'enjeu est de savoir si la Grèce sera demain dans la zone euro", a t-il déclaré. Il a ajouté que si ce pays devait en sortir, cela donnerait "une Europe qui n'avance plus et cela je n'en veux pas".
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Live les négociations sur la Grèce reprennent à Bruxelles