L'Iran et les grandes puissances ont décidé mardi de prolonger jusqu'à vendredi les négociations afin de trouver un compromis sur la question du nucléaire iranien. Les délégations avaient en théorie jusqu'à ce mardi à minuit.
Ils ont de nouveau décalé la date butoir. Les négociateurs des grandes puissances (Chine, États-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie et Allemagne) et de l'Iran ont décidé de poursuivre jusqu'au vendredi 10 juillet les négociations sur le nucléaire iranien.
"Pour permettre d'avoir plus de temps pour négocier, nous avons pris les mesures techniques nécessaires pour que le Plan d'action conjoint [accord décidé en novembre 2013, NDLR] reste en place jusqu'au 10 juillet", a déclaré Marie Harf, la porte-parole du département d'État américain.
Le mardi 7 juillet marquait jusque là l'échéance des pourparlers pour trouver un accord historique sur le nucléaire iranien à Vienne. Mais après dix jours de négociations acharnées dans la capitale autrichienne, les discussions butent toujours sur des questions "décisives", et la possibilité d'un "échec" ne peut être exclue, a confié une source diplomatique allemande. Un premier délai avait été initialement fixé au 30 juin.
La levée des sanctions, principal point de blocage
L'Iran comme les grandes puissances ont exprimé leur volonté d'aboutir, tout en refusant de souscrire à un "mauvais accord".
"Nous n'y sommes pas encore. Nous ne devrions pas sous-estimer le fait que d'importantes questions ne sont pas réglées. S'il n'y a pas de mouvement concernant ces questions décisives, un échec est envisageable", a déclaré la source allemande.
Malgré la conclusion d'un accord-cadre à Lausanne en avril dernier, les chefs de la diplomatie américaine John Kerry et iranienne Mohammad Javad Zarif, qui n'ont guère quitté la table des négociations ces derniers jours, ne sont pas parvenus à aplanir tous les différends.
Les pourparlers butent sur les mêmes points clés depuis des mois, essentiellement la question des sanctions. Téhéran veut une levée substantielle et rapide de ses sanctions, qui étouffent l'économie du pays, notamment celles du Conseil de sécurité de l'ONU prises à partir de 2006. Le groupe 5+1 insiste, lui, sur un processus progressif et réversible au cas où Téhéran ne tiendrait pas ses engagements.
Avec AFP