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Humilié à Wimbledon par le 102e mondial, Nadal vit une saison noire

Le cauchemar continue pour Rafael Nadal, qui a subit l'humiliation de se faire éliminer au deuxième tour de Wimbledon par le 102e mondial, Dustin Brown (7-5, 3-6, 6-4, 6-4). L'ancien n°1 mondial est en totale perte de confiance.

Humilié. Rafael Nadal a été balayé, jeudi 2 juillet, en quatre sets (7-5, 3-6, 6-4, 6-4) par Dustin Brown, un quasi-inconnu classé 102e mondial et issu des qualifications, au deuxième tour de Wimbledon.

Visiblement stressé, impuissant et totalement dépassé sur le court, Nadal s'arrête donc dès la première semaine sur le gazon anglais. C'est la quatrième année d’affilée qu'il ne parvient pas à franchir le seuil des quarts à Londres. Avant même sa sortie de route face à Dustin Brown, tennisman allemand d'origine jamaïcaine, le gaucher majorquin avait déjà été éjecté du tournoi londonien par l'Australien Nick Kyrgios (alors 144e mondial) en huitièmes l'an passé, par le Belge Steve Darcis (135e) en 2013 au 1er tour et par le Tchèque Lukas Rosol (100e) en 2012 au 2e tour.

L'ancien n°1 mondial, terreur du circuit ATP et deux fois titré à Londres en 2008 et 2010, n’est plus que l’ombre de lui-même. Redescendu au 10e rang, l’Espagnol de 29 ans, quatorze fois titré en Grand Chelem, n'avait plus connu un classement aussi bas depuis plus de dix ans.

"C'est un moment difficile. J'ai le sentiment de bien travailler, d'avoir la motivation à tous les tournois. Mais c'est le sport", a-t-il réagi, lui qui n'a remporté que deux tournois cette saison (Buenos Aires, Stuttgart) et a été dépossédé de sa couronne à Roland-Garros, où il a été éliminé en quarts par Novak Djokovic en trois petits sets.

"La vie continue, ma carrière aussi", a-t-il toutefois dédramatisé en conférence de presse après sa défaite, comme pour couper court aux interrogations naissantes. "Il faut que je travaille encore plus pour changer cette dynamique. Là, c'est dur, mais je ne suis pas du genre à ressasser ça pendant deux semaines".

Et d’ajouter : "Je ne sais pas si je retrouverais le niveau que j'avais en 2011, mais ma motivation c'est d'essayer (…). Voilà, j'ai perdu, je suis déçu, évidemment. Mais c'est la loi du sport. Je suis bon perdant. Je ne me suis jamais considéré bon au point de ne pas reconnaître quand quelqu'un est meilleur que moi".

L'US Open, début septembre, sera sa dernière occasion de la saison d'éviter une disette en Grand Chelem, pour la première fois depuis 2004. En 2013, il avait effectué à Flushing Meadows un retour tonitruant au premier plan après de longs mois d’absence à cause d’une blessure.

Reste à voir si le "Taureau de Manacor" réussira à se relever une nouvelle fois, après une saison cauchemardesque, en retrouvant le punch et la confiance à l’origine de son palmarès exceptionnel.

Avec AFP