Carnage en Tunisie. Un homme armé d’un fusil d’assaut a ouvert le feu, vendredi 26 juin, sur les clients de l’hôtel Riu Imperial Marhaba dans la station balnéaire de Sousse, à 140 km au sud de Tunis.

"Nous avons 37 tués et 36 blessés. Quelques blessés sont dans un état critique", a indiqué le chargé de communication du ministère de la Santé, Chokri Nafti. Un précédent bilan faisait état de 28 tués.

Un autre communiqué du ministère tunisien de la Santé a mentionné la présence de Britanniques, Allemands et Belges parmi les victimes de l'attaque, sans fournir de décompte précis. Le ministère britannique des Affaires étrangères a confirmé la mort de cinq de ses concitoyens tandis qu’un responsable irlandais indiquait qu’une touriste irlandaise faisait partie des victimes décédées.

Confusion autour de la présence d’éventuels complices

L’assaillant a été abattu dans un échange de tirs avec les forces de sécurité tunisiennes. Selon un responsable du ministère tunisien de l’Intérieur, le tueur est un étudiant originaire de Kairouan qui serait entré sur la plage en dissimulant son arme dans un parasol.

Les autorités tunisiennes n’ont pas encore précisé si l’assaillant était seul ou si d’autres terroristes ont participé à l’attaque. La radio tunisienne a rapporté l'arrestation d'un deuxième homme mais les autorités n'ont pas immédiatement confirmé cette interpellation, ni le rôle éventuel de cet homme dans la fusillade.

Cependant, un employé de l'Imperial Marhaba a évoqué la présence d'un seul tireur.
"Un homme a ouvert le feu à la Kalachnikov sur les touristes et les Tunisiens qui étaient sur la plage de l'hôtel, a-t-il déclaré à Reuters. Il n'y avait qu'un seul assaillant. C'était un jeune qui portait un short comme s'il était lui-même touriste."

Nouveau coup dur pour la Tunisie

Cette attaque meurtrière porte un nouveau coup dur à l’industrie du tourisme en Tunisie. Sousse avait déjà été frappée par un attentat en octobre 2013, dans lequel seul le kamikaze était mort. La Tunisie est en état d’alerte maximale depuis l’attentat contre le musée du Bardo, à Tunis, qui a fait 22 morts, dont 21 touristes étrangers, en mars dernier.

Cette attaque intervient le même jour qu'un attentat revendiqué par le groupe État islamique au Koweït (25 morts) et la décapitation d'un homme en France.

Le président tunisien Béji Caïd Essebsi, qui s'est rendu sur les lieux, a confié à l’AFP que ces attaques étaient "la preuve qu'il faut une stratégie globale et que tous les pays actuellement démocratiques doivent unir leurs forces". "La Tunisie est face à un mouvement international. Elle ne peut répondre toute seule à cela", a-t-il ajouté avant de se rendre au chevet des victimes.

Avec AFP et Reuters

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