logo

Le Chili s'est qualifié mercredi soir pour les demi-finales de la Copa America grâce à sa victoire (1-0) sur l'Uruguay, tenant du titre. La "Roja" affrontera le 29 juin le vainqueur de Bolivie-Pérou pour une place en finale.

Le Chili a décroché pour la première fois depuis 1999 son billet pour les demi-finales de la Copa America en battant l'Uruguay 1 à 0 (mi-temps : 0-0), mercredi 24 juin, au terme d'un quart de finale très engagé et marqué par deux exclusions.

Au grand bonheur des 45 000 spectateurs de l'Estadio Nacional de Santiago et de tout un pays, la "Roja" a fait chuter le tenant du titre et détenteur du record de victoires dans la compétition (15).

Mais cette victoire a été longue à se dessiner. Il a fallu attendre la 81e minute pour que le Chili concrétise sa domination grâce à Mauricio Isla, servi dans la surface de réparation par l'omniprésent et impressionnant Jorge Valdivia.

Mais le tournant du match était survenu à la 63e minute avec l'exclusion d'Edinson Cavani, averti coup sur coup à deux reprises. L'attaquant du Paris Saint-Germain, incertain avant la rencontre en raison de problèmes familiaux, a d'abord reçu un carton jaune pour avoir contesté avec virulence une décision arbitrale.

Dans la foulée, il a répondu à une provocation d'un défenseur chilien d'un geste de la main : Gonzalo Jara a alors fait mine d'être blessé au visage et s'est écroulé, l'arbitre a alors averti Cavani pour la deuxième fois.

Hors de lui, "El Matador", qui n'a pas marqué un seul but lors de ce tournoi et dont le père a été impliqué dans un accident de la circulation mortel en Uruguay, a dû être maîtrisé par ses coéquipiers.

"Nous avons joué notre jeu, mais avec un joueur en moins, c'était plus difficile : on ne peut pas exclure un joueur qui n'a pas fait de faute", l'a défendu en conférence de presse le sélectionneur de la "Celeste", Oscar Tabarez.

Une demi-finale face au vainqueur de Bolivie-Pérou

"C'était une provocation. Quand on arrive à ce stade d'un tournoi, il faut les meilleurs arbitres et agir de même avec les deux équipes : en première période, la Chili a fait sept-huit fautes qui auraient mérité un avertissement", a regretté Tabarez.

Jusque là, l'Uruguay avait contenu les assauts du Chili qui dominait certes, mais sans vraiment inquiéter Fernando Muslera. Le gardien de Galatasaray avait capté sans mal un tir de Charles Aranguiz à la 26e minute, puis détourné une reprise de demi-volée d'Arturo Vidal (34e).

Vidal, une semaine après son arrestation pour conduite en état d'ivresse, échouait encore sur Muslera (59e) avec une tête en bout de course et dans un angle fermé.

>> À lire sur France 24 : "Copa America : le Chili entretient le rêve de tout un peuple"

L'exclusion de Cavani a brièvement obligé l'Uruguay à sortir de sa réserve et Carlos Sanchez s'est offert d'une superbe reprise l'occasion la plus nette (77e), qui frôlait le montant droit de Claudio Bravo.

La "Celeste" est vite rentrée dans sa carapace dans l'espoir d'atteindre la fin du temps réglementaire sur le score de 0-0 et de jouer sa chance directement aux tirs au but, particularité de la Copa America. Mais Isla a trouvé la faille, au grand désespoir des joueurs uruguayens qui ont perdu le contrôle de leurs nerfs.

Jorge Fucile a été à son tour exclu pour un deuxième avertissement après un violent tacle (88e) et la fin de match a été houleuse avec une altercation entre joueurs et l'exclusion d'Oscar Tabarez.

Dans le temps additionnel, Vidal, seul devant Muslera, a manqué la balle du 2-0, mais le Chili avait déjà réussi l'essentiel : il affrontera le 29 juin le vainqueur du quart de finale entre la Bolivie et le Pérou programmé jeudi et peut toujours espérer décrocher le premier titre continental de son histoire, à domicile de surcroît.

Avec AFP