La France et l'Arabie saoudite ont signé mercredi des contrats d'une valeur de 12 milliards de dollars. Les deux pays vont également étudier la faisabilité de la construction de deux réacteurs nucléaires EPR en Arabie saoudite.
La France et l'Arabie saoudite ont signé mercredi 24 juin des contrats d'une valeur de 12 milliards de dollars, selon le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius à l'issue d'une réunion avec son homologue saoudien.
Ces contrats portent notamment sur la livraison de 23 hélicoptères multifonctions Airbus H145, pour un montant de 500 millions de dollars, a-t-il ajouté.
Les deux ministres ont aussi signé un accord annoncé le 15 juin dernier pour l'acquisition de 30 Airbus A320 et 20 Airbus A330 par la compagnie Saudi Airlines, pour un montant de 8 milliards de dollars.
On trouve dans la liste un accord en matière de financement des exportations entre la Coface et le Public Investment Fund (PIF) saoudien destiné à faciliter la vente d'aéronefs, notamment en cas de tensions sur les marchés financiers pour un montant de 3 milliards d'euros.
Au total, 20 projets représentant, selon Laurent Fabius, "plusieurs dizaines de milliards d'euros s'ils sont intégralement menés à bien", sont en discussion entre les deux pays.
Partenariat stratégique
Le rapprochement franco-saoudien, mis sur les rails avec l'arrivée de François Hollande au pouvoir en 2012, a été favorisé par les tensions entre Riyad et son grand allié américain au sujet du régime syrien de Bachar al-Assad, que Washington a renoncé à frapper en 2013, et surtout à propos de l'Iran, dont le programme nucléaire inquiète les pays du Golfe.
Dans la négociation internationale sur ce dossier, Paris s'en tient à une ligne dure qui plaît aux monarchies sunnites, effrayées par l'influence grandissante de l'Iran chiite.
La France assume sans complexe ce "partenariat stratégique" avec les pays de la région, et singulièrement avec l'Arabie saoudite, malgré les critiques des ONG et les interrogations de certains sur les risques d'une alliance avec un régime wahhabite prônant un islam ultra rigoriste.
Parmi les autres contrats en discussion, Laurent Fabius a annoncé "l'engagement" de l'Arabie saoudite à acquérir une trentaine de patrouilleurs rapides pour sa marine, un contrat d'un montant d'environ 600 millions d'euros, qui vont "venir compléter les capacités des garde-côtes saoudiens, aujourd'hui confrontés à des menaces croissantes".
La France et l'Arabie saoudite vont également étudier la faisabilité de la construction de deux réacteurs nucléaires EPR dans le royaume wahhabite.
Avec Reuters et AFP