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Le forcené qui menaçait la présidence serbe désarmé

L'homme qui menaçait de se faire exploser avec des grenades, devant le siège de la présidence serbe, à Belgrade, se trouve désarmé et se cacherait actuellement dans l'enceinte du bâtiment. Il s'agirait d'un "cas psychiatrique".

AFP - Près de cinq heures de pourparlers ont été nécessaires pour empêcher qu'un homme armé ne fasse exploser jeudi une grenade dans le bâtiment de la présidence serbe, un acte qui n'apparaît toutefois n'avoir eu aucune dimension politique.

"La deuxième grenade a été saisie, il a donc été désarmé", a annoncé à la presse le porte-parole de la présidence, Jasmina Stojanov, un peu avant 17h00 heure locale (15h00 GMT).

L'homme a été arrêté, selon la police.

Des "personnes expérimentées" avaient mené les négociations pour tenter de parvenir à un "désarmement dans le calme" de l'assaillant, avait-on indiqué auparavant.

L'incident s'est passé à l'entrée même du bâtiment, par où s'introduisent les visiteurs.

Le président serbe, Boris Tadic, au sujet duquel personne ne savait un temps où il se trouvait, a été aperçu par les caméras quelques heures après le début de l'affaire regagnant à grands pas le bâtiment, accompagné de quelques collaborateurs.

La présidence serbe assurait après que la présidence serbe fonctionnait normalement, sans être affectée par l'incident.

Cette attaque contre les locaux de la présidence, qui intervenait au lendemain de la visite à Belgrade du vice-président américain, Joe Biden, paraît avoir été motivée par des motifs d'ordre personnel.

La police a expliqué que l'homme, du nom de Dragan Maric, 57 ans, avait annoncé dans la matinée, dans un courriel adressé à de multiples destinataires qu'il ferait exploser une grenade à l'intérieur du bâtiment de la présidence si ses revendications n'étaient pas satisfaites d'ici à 16h00 (14h00 GMT).

Il avait ensuite prolongé son ultimatum pour une période indéterminée.

Une source policière avait expliqué, sans autres précisions, que Dragan Maric entendait protester par son geste contre la décision d'un tribunal de commerce.

Selon l'agence de presse serbe Tanjug, Dragan Maric avait mené en 2004 une grève de la faim pendant 80 jours devant le Parlement serbe pour contester une décision judiciaire en faveur de la compagnie aérienne nationale (JAT) qui, assure-t-il, lui devrait plusieurs dizaines de millions de dollars.

L'homme s'était introduit dans la présidence autour de 12h00 (10h00 GMT) et avait rapidement dégoupillé une grenade.

Une autre grenade a été retrouvée à l'extérieur du bâtiment par les services de sécurité.