logo

Élections législatives danoises : score historique pour l'extrême droite

La coalition de droite a remporté les élections législatives au Danemark grâce notamment à une percée des populistes. La Première ministre sortante a concédé sa défaite et démissionné de la tête de son parti, les sociaux-démocrates.

À l’issue des élections législatives danoises du jeudi 18 juin, la coalition de l'opposition de droite menée par Lars Løkke Rasmussen a été portée au pouvoir. Le bloc de droite a remporté 90 mandats, contre 85 à la gauche.

Lars Løkke Rasmussen, le président du Parti libéral, a proposé vendredi de former le prochain gouvernement, mais il devra sans doute consentir des concessions importantes pour s'assurer le soutien du Parti populaire danois (DF). Ce parti eurosceptique et xénophobe a en effet enregistré son meilleur score (21,1% des suffrages) et obtenu plus de voix que le Parti libéral (19,5%).

Fondé en 1995, dans l'intention de protéger "l'héritage culturel danois", le parti DF n'a toutefois pas dit s'il souhaitait entrer au gouvernement ou s'il se contenterait d'un soutien sans participation, comme par le passé. Si le Parti libéral et DF sont d'accord sur de nombreux points, ils sont en désaccord sur les finances publiques. Le premier veut les geler tandis que Kristian Thulesen Dahl, leader parti populaire, veut les augmenter.

"Ce que nous avons dit avant l'élection est aussi que ce que nous suivrons près l'élection, à savoir que nous serons là ou l'influence politique est la plus grande", a ainsi déclaré le chef de file du DF. "Si c'est dans un gouvernement, alors c'est là où nous serons. Si c'est en dehors du gouvernement, alors c'est là où nous serons. C'est ça le moteur pour nous, pas les titres ministériels", a-t-il ajouté.

L'échec de la Première ministre

De son côté, la Première ministre Helle Thorning-Schmidt qui avait compté à tort sur la reprise économique pour être réélue, a concédé sa défaite et démissionné de la tête de son parti, les sociaux-démocrates.

"Nous n'avons pas gagné les élections et nous avons été battus au finish", a lancé à ses partisans la chef du gouvernement, au pouvoir depuis 2011.

"Le leadership, c'est de savoir démissionner au bon moment. Et ce moment c'est maintenant", a-t-elle ajouté, annonçant qu'elle abandonnait la direction du parti.

Avec AFP et Reuters