
Le tribunal pénal du Caire a condamné à mort par pendaison l'homme d'affaires égyptien Hicham Talaat Moustafa. Il a été reconnu coupable du meurtre de son ancienne compagne, la chanteuse libanaise Suzanne Tamim.
AFP - Un magnat égyptien de l'immobilier et pilier du parti au pouvoir, Hicham Talaat Moustafa, a été condamné à mort jeudi pour le meurtre d'une chanteuse libanaise avec laquelle il aurait eu une relation intime.
Le juge du tribunal pénal du Caire a ordonné que l'homme d'affaires soit pendu pour avoir commandité ce crime. Un policier à la retraite, Mohsen al-Soukkari, jugé dans le même procès, a été également condamné à mort par pendaison pour avoir exécuté le meurtre de Suzanne Tamim, 30 ans.
Les deux condamnés, présents à l'annonce du verdict, peuvent interjeter appel. L'audience s'est déroulée au milieu de strictes mesures de sécurité.
L'affaire, mélange de meurtre, de pouvoir, de show-business et de sexe, a été très suivie au Liban et en Egypte, un pays où les puissants hommes d'affaires font rarement face à la justice.
Les autorités ont dû imposer un black-out médiatique sur le procès ouvert en octobre 2008 et poursuivi des journalistes qui ne l'ont pas respecté.
M. Moustafa, 49 ans, un pilier du Parti national démocrate (PND), est accusé d'avoir payé Soukkari, deux millions de dollars pour tuer Suzanne Tamim, retrouvée morte le 28 juillet 2008 dans son appartement de Dubaï, atteinte de plusieurs coups de couteau et la gorge entaillée.
Selon l'accusation, après avoir surveillé son appartement, M. Soukkari s'y était rendu en se présentant comme un employé de l'immeuble et l'avait poignardée à mort.
La chanteuse, qui aurait eu une vie sentimentale tumultueuse, s'était fait connaître après avoir gagné un concours de jeunes talents en 1996.
Elle avait eu, selon la presse égyptienne, une relation intime avec M. Moustafa durant trois ans qui s'est terminée quelques mois avant le meurtre. Elle avait alors quitté l'Egypte pour Londres, avant de s'installer à Dubaï.
M. Moustafa, qui dirige Talaat Mustafa Group, une société immobilière pesant plusieurs milliards de dollars, est également membre du Conseil consultatif (Sénat).