logo

Des milliers de Syriens fuyant les combats entre Kurdes et l'EI pour le contrôle de la ville de Tall Abyad sont entrés en Turquie. Istanbul a rouvert sa frontière dimanche à ces réfugiés, après l'avoir maintenue fermée pendant des jours.

Selon la télévision turque, ils sont 3 000. Des milliers de réfugiés syriens sont rentrés dimanche soir en Turquie après avoir été bloqués pendant la semaine à la frontière turco-syrienne par l’armée turque, qui n'hésitait pas jusque là à les repousser avec des canons à eau.

Ils avaient passé la nuit coincés entre les combats et les barbelés, et nombre d'entre eux réclamaient de l'eau, alors que les températures dépassent 35 degrés dans la journée.

Les autorités avaient annoncé mercredi qu'elles allaient fermer localement la frontière, "sauf en cas de tragédie humanitaire". Le seuil de tolérance a semble t-il été atteint.

Les forces kurdes encerclent une ville clef tenue par l'EI

Ces réfugiés syriens fuient les violents combats qui opposent les Unités de protection du peuple kurde (YPG) et l’organisation de l’État islamique près de la ville syrienne de Tall Abyad, voisine de la frontière turque.

Les forces kurdes syriennes, appuyées par des rebelles syriens et les frappes aériennes de la coalition internationale antijihadiste, sont arrivées à "50 mètres de la ville de Tall Abyad", fief de l’EI, a affirmé un commandant kurde sur le terrain. Elles souhaitent reprendre cette cité peuplée d'Arabes et de Kurdes pour priver l'EI d'un important point d'entrée d'armes et de combattants jihadistes.

>> À relire sur France 24 : Pour luttre contre les jihadistes, reste t-il des alliés fiables en Syrie ?

Mais cette avancée inquiète la Turquie, qui juge que les forces kurdes pourraient devenir à terme un danger pour elle. Istanbul affirme par ailleurs que le YPG commet des exactions contre les civils arabes et turkmènes.

Ces allégations ont été démenties par le YPG, et minorées par l'Observatoire syrien des droits de l'Homme qui estime que simplement "quelques incidents isolés" ont eu lieu.

À Tall Abyad, il ne resterait plus que 150 jihadistes, qui ont menacé de se retirer s'ils ne recevaient pas de renforts de la ville de Raqqa, capitale provinciale où est basé l'EI.

Avec AFP