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Les discussions entre la Grèce et ses créanciers à Bruxelles ont pris fin dimanche sans accord, en raison de "divergences importantes" selon la Commission européenne. Athènes juge de son côté "irrationnelles" les demandes.

Un week-end de négociations, pour rien. Alors qu'une délégation grecque s'était rendue à Bruxelles pour négocier avec ses créanciers depuis samedi, l'Union européenne et le FMI en tête, les deux parties se sont quittées dos-à-dos, selon des déclarations effectuées par chaque camp dimanche soir.

Cet accord est pourtant nécessaire pour Athènes, qui est à court d'argent, afin de débloquer des prêts internationaux sans lesquels le pays ne pourra pas honorer ses dettes fin juin, risquant ainsi un défaut de paiement.

"Propositions incomplètes"

Selon Bruxelles, même si des progrès ont été observés, les "divergences restent importantes", et la Commission européenne réclame que la Grèce réalise jusqu'à deux milliards d'euros d'efforts budgétaires annuels pour obtenir l'aide financière dont elle a cruellement besoin.

"Les propositions grecques restent incomplètes", a insisté cette source, affirmant que le président de la Commission, Jean-Claude Juncker, "reste convaincu" qu'une solution "peut être trouvée d'ici la fin du mois", date où la Grèce doit rembourser 1,6 milliard d’euros de prêts au FMI.

Le FMI a de son côté sobrement commenté qu'un accord allait requérir des "décisions difficiles" de toutes les parties.

"Des mesures qui entraîneraient un nouveau cycle de récession"

Mais les demandes des créanciers sont "irrationnelles" selon la Grèce. "Une source gouvernementale indique même que les diplomates grecs ont quitté la table des négociations après seulement 45 minutes de discussions", explique Nathalie Savaricas, correspondante de France 24 à Athènes.

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La Grèce et ses créanciers se quittent dos à dos à Bruxelles

Selon un communiqué publié peu après la fin des négocations, Athènes estime avoir "ouvert la voie" à un accord final, et réitère qu’elle "ne va accepter aucune baisse des salaires ou des retraites ou des augmentations via la TVA des produits des base comme l'électricité".

Pour le gouvernement grec, de telles mesures auraient pour effet pervers de toucher les "travailleurs" et de conduire à un "nouveau cycle de récession".

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Chacun fait donc porter la responsabilité de l’échec des négociations à l’autre camp. Or, ces discussions étaient considérées comme la dernière chance pour parvenir à un accord entre les deux parties avant la réunion des ministres des Finances de la zone euro, jeudi à Bruxelles.

Avec AFP