Presse internationale, mercredi 10 juin 2015. Au menu de cette revue de presse, le problème des brutalités policières aux Etats-Unis, en particulier à l’égard des Noirs, après une nouvelle affaire au Texas, et la visite d’Aung San Suu Kyi en Chine, patrie des Droits de l’Homme auto-proclamée.
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On commence cette revue de presse aux Etats-Unis, où le policier texan qui avait pointé son arme sur des adolescents noirs lors d’une fête de quartier, vendredi dernier, a démissionné.
Les images le montrant énervé, pointant son arme sur deux adolescents noirs avant de plaquer au sol une jeune fille de 14 ans en bikini, noire, elle aussi, ont fait le tour du monde, rappelle The New York Times. Eric Casebolt a démissionné, «ses actions, comme on a pu le voir sur la vidéo de l’incident, sont indéfendables», a déclaré son supérieur Greg Conley, le chef de la police de McKinney, une banlieue assez huppée de Dallas. «J’avais douze policiers sur place et onze d’entre eux se sont comportés comme le veut leur formation. (Eric Casebolt) était incontrôlable pendant l’incident». Cette nouvelle affaire surgit en pleine polémique sur la brutalité des policiers blancs à l’égard des Afro-Américains. Après les drames de Ferguson, et de Baltimore, Elbert Denkins, 44 ans, fait partie des habitants de McKinney qui ont décidé de manifester leur colère: «ce genre d’affaires arrive partout, et cela doit cesser», dit-il au Guardian. Maurice Gray, un afro-américain de 41 ans, estime quant à lui que la réaction des policiers a échappé à tout contrôle à cause de l’incompétence d’un seul d’entre eux, plutôt qu’à cause d’une forme de racisme institutionnalisé. «Les gens essaient d’en faire une histoire de racisme, dénonce-t-il, mais c’est juste l’affaire d’un policier qui s’est comporté comme un voyou».
Au menu également ce matin, la visite de la prix Nobel de la Paix Aung San Suu Kyi en Chine, une visite inédite pour l'opposante birmane. Inédite et hautement symbolique, puisque Pékin a été un allié majeur de la junte militaire qui a maintenu Suu Kyi pendant plus de 15 ans en résidence surveillée, et reste le premier investisseur étranger dans le pays - des liens privilégiés qu’Aung San Suu Kyi a beaucoup dénoncés par le passé, et qu’elle veut désormais contribuer à renforcer, d’après The Global Times . L ’opposante birmane s’est-elle convertie à la Realpolitik, alors que son parti pourrait remporter les législatives en novembre prochain? Que penser de son silence à propos de la crise des migrants du Sud-est, et du sort des Rohingya,? Où est Aung San Suu Kyi alors que son pays a tant besoin d’elle? s’interroge Foreign Policy, qui rapporte qu’Obama a rappelé, la semaine dernière, aux «acteurs politiques» birmans qu’il était «important» de «prendre au sérieux ce problème des Rohingya» - des «acteurs politiques» au nombre desquels le président compte, évidemment, Aung San Suu Kyi.
La prix Nobel de la paix va-t-elle évoquer avec les dirigeants chinois l’épineuse question des droits de l’Homme, qui viennent d’être l’objet d’un rapport… assez surprenant des autorités chinoises? «Les droits de l’Homme sont renforcés en Chine», clame The China Daily, après la publication, lundi, d’un livre blanc sur le système judiciaire et la liberté d’expression en Chine, qui salue «les prodigieuses réalisations de la Chine dans son entreprise sur les droits de l’homme». «Bienvenue dans la dimension parallèle du président Xi Jinping», commente Le Figaro. Près d’un millier de militants des droits de l’homme ont été arrêtés l’année dernière en Chine, d’après Chinese Human Rights Defenders.
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