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HSBC se sépare de 50 000 salariés

Le géant bancaire HSBC a dévoilé, mardi, un plan d'économie qui entraînera la destruction de 25 000 emplois et la vente des activités en Turquie et Brésil qui représentent aussi 25 000 postes.

Les économies, ça coûte cher en postes de travail. Ébranlé par des scandales retentissants et des résultats financiers décevants, le géant bancaire britannique HSBC a dévoilé, mardi 9 juin, un vaste plan de restructuration pour faire entre 4,5 et 5 milliards de dollars d'économie d'ici à 2017. Et ce sont près de 50 000 emplois qui seront supprimés.

Cette réorganisation entraînera la perte de 25 000 postes, ce qui représente près de 10 % de la masse salariale mondiale d'HSBC. Mais d'autres emplois sont également menacés : la banque a confirmé son intention de céder ses opérations brésiliennes et turques qui ne sont pas à la hauteur des attentes de la direction. Là, encore, ce sont 25 000 salariés qui sont concernés.

Multiples soucis légaux et scandales

Cette cure d'amaigrissement bénéficiera, selon la direction, aux sites dans les pays à faible coût de main d'œuvre, c'est-à-dire essentiellement en Asie. Des processus d'automatisation des tâches permettront, en outre, de réduire l'impact de la baisse du nombre de salariés.

Les salariés d'HSBC paient directement le prix des multiples soucis légaux et scandales qui ont ébranlé la banque. Elle a, en effet, dû prendre en compte plus de 11 milliards de dollars de frais judiciaires et de charges pour se conformer aux nouvelles obligations telles que l'augmentation des fonds propres qu'une banque doit pouvoir à tout instant mobiliser.

HSBC cherche aussi à payer moins d'impôts. La direction de la banque a fait savoir que la hausse de la pression fiscale au Royaume-Uni pourrait entraîner un déménagement du siège social du groupe à Hong-Kong, qui est, historiquement, la ville où HSBC a vu le jour il y a 150 ans. Stuart Gulliver, le directeur général de la banque, a ainsi souligné que les responsables du groupe étudieraient "avec attention la taille de l'impôt" qui pèse sur la banque outre-Manche et à Hong-Kong.

Avec Reuters