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La commission électorale du Burundi a proposé lundi un nouveau calendrier électoral que le président Nkurunziza doit entériner par décret. Ce dernier a d’ores et déjà affirmé que sa candidature à un troisième mandat était "non négociable".

Nouvelle étape dans la grave crise politique qui secoue le Burundi. Lundi 8 juin au soir, la Commission électorale nationale indépendante (Céni) a proposé un nouveau calendrier électoral fixant les législatives et communales au 26 juin et la présidentielle au 15 juillet. 

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Le président Pierre Nkurunziza, dont la candidature à un troisième mandat présidentiel a déclenché, fin avril, des manifestations quasi-quotidiennes, avait finalement reporté sine die les scrutins législatifs et communaux, laissant planer l'incertitude sur la tenue de la présidentielle le 26 juin.

"Le 26 juin est techniquement proposé pour l'élection des députés et des conseils communaux" qui doivent élire les sénateurs, a déclaré lundi soir le président de la Céni, Pierre-Claver Ndayicariye, lors d'une réunion boycottée tant par l'opposition que par la société civile, en première ligne dans la contestation. Cette date "permettra d'organiser dans les délais l'élection des sénateurs et de doter le Burundi d'un Parlement devant lequel prêtera serment le président élu en 2015", comme l'exige la Constitution, a-t-il expliqué.

Candidature "non négociable" de Nkurunziza

Si tôt cette annonce faite, le président Nkurunziza a confirmé qu’il entendait briguer un troisième mandat. Sa candidature, contestée à Bujumbura, est "non négociable", a souligné le porte-parole et secrétaire général du gouvernement burundais, Philippe Nzobonariba. Ce dernier a, par ailleurs, affirmé qu'une fois formellement adopté, le calendrier proposé lundi soir par la Céni serait le dernier et qu'il n'y aurait pas d'"énième report" des scrutins.

La Céni discréditée

Réunis en sommet le 31 mai à Dar-es-Salaam (Tanzanie), les chefs d'État est-africains avaient demandé un report d'au moins un mois et demi des élections au Burundi, la communauté internationale estimant le climat peu propice à des scrutins. Ce délai devrait être respecté que pour la présidentielle. "La date du 15 juillet est suggérée" pour ce scrutin, conformément aux "recommandations du Sommet de Dar-es-Salaam qui parle d'un report des élections de 45 jours au moins", a assuré Pierre-Claver Ndayicariye, proposant par ailleurs que les sénateurs soient élus le 24 juillet.

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Pierre Nkurunziza doit entériner par décret ce nouveau calendrier électoral. Au nom de l'opposition, l'un de ses dirigeants, Charles Nditije, a estimé que la Céni avait perdu sa légitimité depuis la démission et la fuite à l'étranger fin mai et début juin de deux des cinq commissaires qui la composent et qu'en leur absence, ses décisions étaient légalement entachées de nullité. L’opposition exige désormais des négociations pour la mise en place d’une nouvelle Céni.

Avec AFP