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Dilma Rousseff : "Je n’ai rien à voir avec l’affaire de corruption Petrobras"

La présidente brésilienne Dilma Rousseff, a accordé un entretien exclusif à France 24. Elle est notamment revenue sur le scandale de Petrobras qui éclabousse la classe politique du pays.

La présidente brésilienne Dilma Rousseff, a accordé un entretien exclusif à France 24. Elle s’est notamment exprimée sur l'un des plus importants scandales de l’histoire du Brésil, à savoir celui de Petrobras, le géant brésilien du pétrole.

Depuis plus d’un an, les révélations se succèdent sur le gigantesque schéma de corruption et de détournement de fonds au profit présumé de plusieurs formations politiques, dont le Parti des travailleurs de Dilma Rousseff, qui fut présidente du conseil d'administration de Petrobras de 2003 à 2010. La chef de l’État, réélue en janvier, est sous pression : nombreux sont ceux qui croient qu'elle connaissait l'existence de ce système.

"Je n’ai rien à voir là-dedans, je n’ai rien à voir avec cette affaire, je sais ce que je fais et je lutterai jusqu’à la fin pour montrer que je ne suis absolument pas liée à cela", a-t-elle déclaré, visiblement agacée. Et d’ajouter : "J’ai mon histoire derrière moi, je n’ai jamais été accusée de quelque mauvaise action que ce soit".

Également interrogée sur le fait que certains anciens dirigeants de Petrobras avaient assuré qu’elle avait elle-même bénéficié de ce système pour financer sa campagne présidentielle en 2010, Dilma Rousseff réplique sèchement : "Toutes les campagnes réalisées au Brésil bénéficient des contributions d’entreprises, et je ne vois pas pourquoi seule la mienne serait ainsi mise en avant […]".

"Il n’y a absolument aucun indice contre mes campagnes. Non seulement concernant celle de 2010, mais aussi celle de 2014", a-t-elle ajouté. "Tous les candidats [à la présidentielle] ont reçu de l’argent de la part d’entreprises de manière légale, et les comptes de campagne ont été approuvés par le tribunal électoral suprême", a-t-elle encore assuré.

"C’est un gros scandale, des ministres de mon gouvernement, que j’ai renvoyé en 2012, sont incarcérés, mais il faut comprendre que Petrobras c’est 30 000 employés, or jusqu’ici il n’y a que cinq personnes qui sont incriminées".