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Oscar Pistorius va bientôt sortir de prison

Condamné à cinq ans de détention en octobre dernier pour avoir tué sa petite amie, Oscar Pistorius sortira de prison le 21 août et sera placé en liberté surveillée. Mais l'ancien athlète n’est pas au bout de ses ennuis judiciaires.

L’athlète paralympique sud-africain Oscar Pistorius, condamné en octobre à cinq ans de détention pour avoir tué sa petite amie en 2013, quittera la prison d’ici quelques semaines, après 10 mois passés derrière les barreaux. Toutefois, son procès sera examiné en appel en novembre, avec le risque d'un verdict plus lourd.

"La commission des libérations anticipées sous contrôle judiciaire (CSPB) a siégé le 5 juin et approuvé le placement d'Oscar Pistorius en liberté surveillée le 21 août", a indiqué l'administration pénitentiaire sud-africaine. Oscar Pistorius sera assigné à domicile avec une heure seulement de liberté par jour, puis son temps quotidien de liberté augmentera progressivement. Il restera ensuite sous le régime de la liberté surveillée jusqu'à la fin de sa condamnation.

Pour justifier cette libération rapide, les services pénitentiaires se réfèrent à la loi sud-africaine : "Les textes qui encadrent sa condamnation prévoient qu'il doit purger obligatoirement au moins un sixième de sa peine derrière les barreaux".

L'incompréhension de la famille Steenkamp

L’annonce de cette libération sous condition a provoqué la colère de la famille de Reeva Steenkamp. La jeune mannequin avait 29 ans quand Oscar Pistorius l'a abattue, durant la nuit de la Saint-Valentin 2013, en tirant quatre balles de gros calibre sur la porte de la salle de bains où elle se trouvait.

"Une détention de 10 mois pour avoir pris la vie de quelqu’un n’est pas assez", ont déclaré ses parents June et Barry Steenkamp dans un communiqué. "Nous avons peur que cela n’envoie pas un très bon message et ne serve pas d’avertissement", a-t-elle ajouté, tout en répétant qu'elle avait pardonné au meurtrier de sa fille.

Oscar Pistorius n’est toutefois pas au bout de ses ennuis judiciaires. Un procès en appel doit avoir lieu en novembre. La juge chargée du dossier avait en effet accepté en décembre que la Cour suprême d'appel vérifie si elle a correctement appliqué la loi en condamnant l'athlète de 28 ans pour homicide involontaire et non pour le meurtre de son amie mannequin, passible d’une peine bien plus lourde.

L'athlète paralympique clame depuis le début l'avoir tuée par accident, la prenant pour un cambrioleur et en première instance, le tribunal a estimé n'avoir pas assez d'éléments pour rejeter cette version, le condamnant pour "homicide involontaire".

Double amputé des pieds à la naissance, Pistorius est surnommé "Blade Runner" car il court sur des lames de carbone. Aidé par un physique avantageux, il était devenu une icône du sport mondial avant le drame, prenant le départ aux Jeux olympiques de Londres 2012 avec les valides malgré son handicap.

Avec AFP