Accusé d'avoir mis fin à l'accord le liant à un opérateur israélien pour des raisons politiques, le président de la société française Orange assure avoir décidé du retrait de la marque pour des considérations uniquement commerciales.
"Orange est présent en Israël pour y rester". Stéphane Richard, PDG de l'opérateur de téléphonie français, a coupé court, samedi 6 juin, aux informations faisant état d’un désengagement complet du groupe dans l’État hébreu. Le PDG confirme son intention de retirer la marque Orange d'Israël mais il insiste sur le maintien des filiales du groupe dans le pays..
Le 3 juin au Caire, le patron d’Orange avait en effet évoqué la volonté de sa holding de mettre un terme à son accord de licence avec la société israélienne Partner, ce qui avait été perçu comme une volonté du français de quitter le territoire israélien. S'en était suivi une vive polémique, remontant au plus haut niveau puisque le Premier ministre israélien et son ministre français des Affaires étrangères étaient intervenus sur le sujet.
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Dans un texte transmis à l’AFP, Stéphane Richard dit regretter "sincèrement la controverse" née de ses propos. "Notre décision sur l'utilisation de notre marque est motivée - comme c'est le cas partout dans le monde - uniquement par notre stratégie de marque", affirme-t-il. Présent en Israël depuis 1998, le groupe français est lié par une franchise avec Partner, laquelle utilise sa marque et son image, notamment dans les colonies israéliennes construites en Cisjordanie et à Jérusalem-Est. Ce contrat, renégocié en mai dernier, doit expirer en 2025.
Orange "ne soutient aucune forme de boycott"
Orange est accusé de vouloir se retirer en signe de soutien à une campagne internationale et non-gouvernementale de boycottage destinée à faire pression sur l’État hébreu pour mettre fin à l'occupation des Territoires palestiniens. Le PDG assure samedi que son groupe "ne soutient aucune forme de boycott, en Israël ou ailleurs dans le monde".
"Ce que nous avons essayé de faire a été d'améliorer notre situation légale par rapport à ce dossier", avait déjà indiqué Stéphane Richard au Caire. Partner "avait beaucoup de droits sur la marque et nous-mêmes n'avions quasiment pas de capacité d'action" sur celle-ci, avait-il expliqué.
"Désormais nous avons la possibilité de mettre fin à ce contrat dans le futur", avait-il souligné lors de sa conférence de presse organisée dans la capitale égyptienne. Notre intention est de mettre un terme à ce contrat le plus tôt possible" et "de retirer la marque Orange d'Israël", avait-il dit. Avant de préciser : "Ce n'est pas lié à Israël parce que c'est Israël."
Avec AFP