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"Snowden, bons baisers de Russie"

Presse internationale, jeudi 4 juin 2015. Au menu de cette revue de presse, les révélations de Chuck Blazer, la «taupe» de la FIFA, les législatives en Turquie, et une victoire pour Edward Snowden.

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On commence cette revue de presse internationale avec les aveux de Chuck Blazer, la «taupe» de la Fifa, qui a reconnu devant les enquêteurs américains avoir touché des pots-de-vin lors de l’attribution des Coupes du monde 1998 et 2010, à la France et à l’Afrique du Sud.
L’ex- secrétaire général de la Confédération de foot d’Amérique du Nord, d’Amérique centrale et des Caraïbes de 1990 à 2011, l’homme aux allures de père noël, par qui le scandale est arrivé, aurait fait cette confession aux enquêteurs américains en novembre 2013. C’est le PV de cette audition, publié hier par le Département d’Etat, que reprend  The New York Times, qui rapporte également que Blazer a aussi mis en cause d’autres membres de la Fifa, dont un, dont l’identité n’est pas révélée, aurait accepté le versement d’un pot-de-vin en échange d’un vote favorable à la candidature du Maroc au Mondial de 1998, finalement attribué à la France.
La liste des membres de la Fifa présumés corrompus, s’allonge. Le nom de Sepp Blatter va-t-il s’y retrouver? Dans le dessin que publie The Independent, on le voit décapité par le boulet qu’on lui envoie à la figure - un boulet qui tient lieu de ballon rond.
La liste des pays soupçonnés de corruption s’allonge elle aussi. Le Qatar, qui y figure déjà, va-t-il se retrouver privé de Mondial? Hypothèse tout à fait plausible, d’après The Daily Beast, qui affirme que les Etats-Unis, écartés par la Fifa à son profit, se retrouveraient en première position pour récupérer la Coupe du monde de 2022, si le Qatar était finalement mis hors jeu.
A la Une également, ce matin, la dernière ligne droite de la campagne de l'AKP de Recep Tayip Erdogan, en Turquie, avant les législatives de dimanche. Le parti au pouvoir mène une campagne bulldozer pour éviter la défaite, une offensive tous azimuts qui prend souvent, ces derniers jours, la forme d’une diatribe contre l’Occident. D’après le journal d’opposition Hurryiet, lui-même été pris pour cible ces dernières semaines par Erdogan, le président turc a accusé mardi les médias internationaux, et notamment comme The New York Times, CNN et la BBC de tenter d'affaiblir son pays avant les élections.
Malgré ces outrances, The Wall Street Journal doute que les électeurs turcs délogent l’AKP et Erdogan du pouvoir. «Au mieux, peut-être mettront-ils tout simplement un frein à ses pires ambitions», prédit le quotidien, qui explique que les Turcs continuent de porter au crédit des islamistes les bons résultats économiques de ces dernières années, et les réformes menées depuis leur accession au pouvoir, qui ont permis de tripler le revenu par habitant depuis 2002.
On termine cette revue de presse avec ce qui apparaît comme une victoire pour Edward Snowden, le lanceur d’alerte qui avait révélé au grand public le système d’espionnage à l’échelle industrielle de la NSA. La collecte de données des appels téléphoniques américains est finalement suspendue, faute d'avoir obtenu le renouvellement de son autorisation légale - une décision que The Independent accueille comme «une victoire pour la liberté», tout en regrettant que la décision des élus américains ne change rien au sort d’Edward Snowden, qui est toujours réfugié en Russie, et reste accusé de haute trahison. 
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